Date
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
La découverte d'importants gisements de fer en Normandie suscite au XIXe siècle la convoitise des industriels et l'ouverture de plusieurs concessions dont celles de Saint-Rémy-sur-Orne (1875), de May-sur-Orne (1893-1896) ou encore de Soumont (1909-1910).En 1910, l'industriel allemand August Thyssen choisit Caen pour implanter une usine sidérurgique et acquiert la mine de Soumont dans l'arrondissement de Falaise pour son approvisionnement exclusif. La Société est frappée par la mise sous séquestres des biens sous capitaux allemands en 1914, avant d'être rachetée par le groupe Schneider en 1916. Elle prendra son nom définitif, la Société métallurgique de Normandie, en 1924. Unique complexe sidérurgique du grand Ouest, la SMN maîtrise toute la chaîne de production de l'acier. L'acheminement du minerai depuis les mines s'effectue grâce à une ligne privée de chemin de fer et une gare centrale. Un port privé relié au chemin de fer minier, le long du canal reliant Caen à la mer, permet l'importation de matières premières et l'exportation des produits finis. L'usine occupe un espace naturellement circonscrit sur les hauteurs du plateau de Caen, traversant les communes de Mondeville, Colombelles et Giberville. Le plan figure les premières cités ouvrières, de même que les campements des prisonniers de guerre et des travailleurs chinois, indispensables à la production dans une région où l'emploi industriel a alors du mal à attirer la main d'oeuvre locale. La SMN a développé un modèle paternaliste très poussé, qui fournissait tout ce dont les ouvriers avaient besoin (crèche, école, stade, centre d'apprentissage, boutique, logements, église, etc). Ce monde clos produit une culture ouvrière particulièrement forte, fière de sa technicité et attachée à un territoire bien défini. La fermeture de l'usine fin 1993, un peu avant celle des hauts fourneaux lorrains, n'en est que plus tragique.
Modalités d'entrées
Dépôts en 1988 et 1994 sur une partie du fonds. Les archives conservées par Arcelor Mittal ont été transférées aux Archives du Calvados en janvier 2017. L'ensemble du fonds fait désormais l'objet d'un don aux Archives départementales.
Mode de classement
Compte tenu des modalités d'entrées successives, le fonds a été classé en trois fois. Un premier inventaire détaillé a été réalisé par Martine Le Roc'h Morgère en 1994 qui conservait les cotes et le conditionnement, en cartons containers, d'Unimétal. Ce travail a été repris en 2014 par Marilyn Petit qui a permis la recotation et le reconditionnement de 176 ml d'archives. Enfin la dernière partie des archives, entrée en 2017 a été triée et inventoriée et intégrée aux premières entrées par un prestataire privé. L'inventaire final constitue un répertoire méthodique.
Conditions d'accès
Les documents sont librement communicables suivant la réglementation concernant les archives publiques en vigueur aux Archives départementales.
Conditions d'utilisation
Selon le réglement des Archives du Calvados et en respect de l'article L. 121-1 du Code de la propriété intellectuelle.
Autre instrument de recherche
Documents en relation
Archives départementales du Calvados :
Fonds de la Société des mines de Soumont (42J)
Documentation réunie par Alain Leménorel sur la Société métallurgique de Normandie (43J)
Archives départementales de la Moselle :
Fonds Jacques Duvaux, architecte (6J) : réalisation de plusieurs bâtiments industriels et maisons d'habitation pour le compte de la SMN
Bibliographie
Alain Leménorel, La SMN, une forteresse ouvrière, 1910-1993, Cabourg, Cahiers du Temps, 2005, 255 p. BH/4/3247
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Cote/Cotes extrêmes
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