Histoire se déroulant à Landes-sur-Ajon.
Charles-Gabriel Porée, né en mai 1685 à Caen où il est mort, le 17 juin 1770, est un écrivain français. Gabriel Porée, dont le frère était le jésuite Charles Porée, fut, à l'âge de vingt-cinq ans, victime d'un accident qui le fit entrer dans la congrégation de l'Oratoire. En 1712, son frère le fit nommer bibliothécaire de Fénelon, alors archevêque de Cambrai. Il fut nommé, le 11 juin 1718, par l'archevêque de Bourges, à la cure de Noyant et, plus tard, le 21 juin 1723, à la cure de Louvigny, en Normandie. Il y renonça, en 1741, pour se retirer à Caen où il est nommé chanoine honoraire de la collégiale du Saint-Sépulcre de Caen. En 1729, il avait eu un canonicat à Bayeux.
Ses ouvrages furent généralement moins connus que ceux de son frère. Examen de la prétendue possession des filles de la paroisse de Landes, dans le diocèse de Bayeux, ou Réfutation du mémoire par lequel on s'efforce de l'établir (Antioche [Rouen], 1737, in-4°, daté du 6 septembre 1735) et suivi du Pour et le contre de la possession des filles de Landes (Antioche [Rouen], 1738)pub tournent autour du bruit répandu en 1732 en Normandie, d'une prétendue possession qui avait eu lieu à Landes dans la famille de M. de Leaupartie. C'était peu de temps après les miracles opérés sur la tombe du diacre Pâris. Après avoir égaré, par des lectures extravagantes et des pratiques d'une dévotion mal entendue, l'imagination de quelques jeunes demoiselles, Heurtin, le curé de Landes, expliqua les accidents ordinaires en pareil cas par la présence du diable. Un examen sérieux découvrit la mauvaise foi ou la folie du curé de Landes, qui avait publié en 1739 un Mémoire justificatif de sa conduite. Il reçut ordre de la cour de se retirer à l'abbaye des Prémontrés de Belle-Estoile, et les demoiselles de Leaupartie entrèrent dans différentes communautés, à Caen et à Bayeux.
Membre actif et laborieux de l'Académie royale des Belles-Lettres de Caen, qui l'avait admis dans son sein en 1730, l'abbé Porée publia, afin de contribuer, avec ses collègues, à entretenir et à répandre le goût des lettres dans sa province, une revue ayant pour titre Nouvelles littéraires, recueil, qui parut de 1740 à 1744, et qui contient un grand nombre de dissertations philosophiques, économiques et littéraires.