Si un projet de fondation d'un petit asile, d'un hospice ou d'un refuge pour les indigents apparaît dès 1848, les ressources de la commune ne le permettent pas. En 1870, le leg de l'abbé Antoine Benjamin est accepté par la commune. Toutefois, malgré une bâtisse et un terrain propice à la création d'un hospice, la municipalité n'est toujours pas en mesure de financer sa construction. Il faut attendre 1879 pour qu'une maison de refuge voit le jour à la place de l'ancien presbytère. Dirigé par des religieux, l'établissement connait de 1883 à 1896 une phase d'agrandissement. Elle est permise par les dons et legs de bienfaiteurs locaux, comme la comtesse d'Hautpoul née princesse de Wagram et Madame Monrival, dont la contribution est documentée dans le fonds.

L'Hôpital Saint Jean est créé à l'issu d'une délibération du 20 mars 1896 et d'un décret du Président de la République datant du 18 janvier 1898. Parallèlement, le Conseil approuve le projet d'aménagements divers, de constructions et de réparations de l'établissement. L'inauguration, présidée par M. Constantin, a lieu le jeudi 20 septembre 1900. A deux reprises, durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, l'hôpital de Trouville se transforme en établissement militaire et accueille les soldats français comme étrangers. Dans les années 1950, l'hôpital est en difficulté du fait un déficit très important. Cela, malgré les efforts de modernisation menés par le nouveau directeur M. Pasquot. Un service de convalescent est notamment créé en avril 1957 et la maternité est entièrement réaménagée. De 1970 à 1972, dans le cadre de la rénovation de l'établissement, un nouveau bloc chirurgical ainsi qu'une maison de retraite sont édifiés. Cependant, le 1er avril 1980 la maternité ferme officiellement ses portes. Le service de chirurgie est convertie en service de rééducation cardiologique et inauguré en 1986. L'hôpital de Trouville ferme en 2009 et ses services sont déménagés au Centre Hospitalier de la Côte Fleurie, à Cricqueboeuf.

Versement du 5 septembre 2025

Le fonds apporte des connaissances quant au fonctionnement de l'hôpital, de sa création à sa fermeture. Il est notamment question de documents administatifs relatifs à la Commission administrative, devenue conseil d'administration. Par ailleurs, les unités documentaires renseignent l'historique de l'hôpital en matière de capital et d'immobilisation, de la fin du XIXe siècle aux années 1950. Cela, à travers des dossiers de donations et legs, ou encore dans des inventaires mobiliers et immobiliers. Le patrimoine foncier de l'hôpital et son évolution dans le temps transparait grace à des dossiers de projets et de travaux. De même pour les finances de l'établissement dans les années 1950. 

La partie la plus importance de ce fonds porte sur la prise en charge de la population. Sur l'ensemble de sa période d'activté, l'hôpital enregistre les entrées et sorties des patients, les décès et les naissances. 

La gestion des malades transparait, quant à elle, dans le cadre de la transformation de l'établissement en hôpital militaire, durant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit alors de tenir compte de la situation des assurés sociaux ou bien de faire état de la situation de l'institution annuellement. Les archives médicales concernent l'activité chirugicale, la pharmacie, le service de radiologie ainsi que la maternité. De 1895 à 1965, ces informations sont essentiellement transmises dans des inventaires ou des comptes rendus. 

En 2025, une opération de classement a vu le jour. 1.6 ml de doublons ainsi que des cahiers de la morgue ont été détruits à la suite de ce tri, car dépourvus d'intérêt historique.

Classement dans le respect du cadre de classement des archives hospitalières de 1968.

Communicable suivant la réglementation en vigueur pour les archives publiques.

Dans le cadre des archives hospitalières, deux délais de communicabilité peuvent être appliqués : 

- 120 ans à compter de la date de naissance de la personne concernée, pour les informations à caractère médical

- 50 ans à compter de la date du document, pour ce qui a trait à la vie privée

Les données conservées sont sensibles selon la définition de la loi Informatique et Libertés. Leur réutilisation est soumise à restriction : les Archives départementales ne sauraient être rendues responsables en cas d'utilisation contraire à la réglementation.

Le fonds d'archives communales de Trouville contient également des archives concernant l'hôpital de Trouville, dans la partie "assistance et prévoyance".