Déplier tous les niveaux
Dossiers de dommages de guerre industriels et commerciaux (RIC) du plan national
Histoire de la conservation
Les fonds 923W, 924W et 925W relatifs aux dossiers de dommages de guerre industriels et commerciaux sont issus du classement, de la recotation et du conditionnement en 2013 de divers versements (1538W, 1544W, 1551W et 1557W). Lors de cette opération ont été distingué les dossiers RIC (923W) et les dossiers RIC du plan national (924W et 925W).
Les dossiers du plan national concernent des entreprises dont la sauvegarde était considérée comme vitale pour le maintien des activités du pays ou du département. Elles ont fait l'objet d'un traitement direct par l'administration centrale dans le but de permettre le plus rapidement possible la reprise des activités. On y trouve ainsi les grandes entreprises minières, sidérurgiques, de transport ou d'hydrocarbures, ainsi que les entreprises textiles ou alimentaires.
Dans le Calvados, beaucoup de grands hôtels ont également bénéficié de cette procédure.
Le présent instrument de recherche méthodique est issu de la rétroconversion du fichier de récolement établi lors de la prestation de reclassement. Il mentionne la référence des dossiers, et le cas échéant leur numéo initial, ainsi que le nom de l'entreprise concernée.
Les dossiers ont été classés par entreprise selon le type d'activité (défini au moment de l'indemnisation) et selon la ville de leur siège social.
Société Métallurgique de Normandie
Déjà propriétaire des mines de Soumont, Perrières (Calvados) et Diélette (Manche), le baron August Thyssen s'associe avec Louis le Chatelier, président de la Société française de construction mécaniques pour créer en 1910, la société des Hauts fourneaux de Caen. Mise sous séquestre pendant la Première guerre mondiale, elle devient Société normande de métallurgie avec l'arrivée du groupe Schneider, du Creusot, comme actionnaire majoritaire en 1916. La construction de l'usine est achevée en 1920. Le siège social est à Mondeville mais le site s'étend majoritairement sur la commune de Colombelles.
La Société métallurgique de Normandie employa jusqu'à 6 400 salariés, et produisit 4 % de la production nationale d'acier, au plus fort de sa période d'activité. Elle possède et fait vivre de nombreuses filiales et sous-traitants dans le Calvados - telles la société des mines de Soumont, la carrière des Aucrais de Cauvicourt.
Occupée par les troupes allemande et pillonnée en 1944, elle retrouve tout de même sa pleine activité dès 1951. Reprise par Sacilor en 1982, puis Unimétal en 1984, sa fermeture est programmée en 1991, et la dernière coulée a lieu en 1993.
Dossier 537 RIC, traité par le service départemental