Serge Dumont entre dans la résistance vraisemblablement en 1943 au sein des FTP, groupe Hébert (détachement Catherine). Il a alors 18 ans. Il rejoint en novembre le maquis de Pontécoulant, dit maquis FTP Guillaume le Conquérant. Celui-ci mène une série d'actions armées dans la région. Serge Dumont fait partie du détachement qui, le 28 janvier 1944, attaque la mairie d'Hérouville pour y dérober des tickets de rationnement. Le 31 mars, il est repéré et attaqué, avec d'autres camarades, dans une maison de Pontécoulant par une brigade de gendarmerie de Clécy. Mais il parvient à prendre la fuite. Il se réfugie d'abord chez ses parents à Caen, puis chez sa grand-mère à Magny-la-Campagne. Il est finalement arrêté le 4 mai, suite à une dénonciation, par les gendarmes de Mézidon. D'abord incarcéré à Caen, il est transféré à Rouen pour y être interrogé. Serge Dumont est finalement ramené à la maison d'arrêt de Caen le 5 juin. Il fait partie des 70 à 80 victimes qui y sont fusillées le lendemain.

Don de monsieur Gérard Dumont, son demi-frère, par l'entremise de Gérard FOURNIER, président de Mémoires de la Résistance et de la Déportation normandes. Entrée n°6247.

Photographies : portrait de serge Dumont, inauguration d'une plaque commémorative rue de la Hache à Caen, stèle commémorative dans la maison d'arrêt de Caen (1943-1946). Décisons administratives, certificats militaires, photocopie de livret de famille, bulletin de naissance, acte de disparation, carte de résistant, bulletin de recherches d'un radiésthésiste, notes et brouillons de déclarations du père de Serge Dumont sur son fils, correspondance dont une lettre écrite par Serge Dumont en capitivité.

Un descriptif des pièces réalisé par Gérard Fournier est joint au dossier.

"Dans le maquis FTP de la Suisse Normande", in Jean Quellien et Jacques Vico, Massacres nazis en Normandie, les fusillés de la prison de Caen, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1994, p.89-100.

Fiche de Serge Dumont dans le Maitron des fusillés 1940-1944.