M. Dorey a été le directeur du laboratoire départemental Franck Duncombe de 2004 à 2011. Il y travaillait depuis 1992 comme responsable du secteur agro-alimentaire.

Le laboratoire départemental du Calvados est un des premiers laboratoires départementaux en France. D'abord installé dans l'église du Saint-Sauveur, puis rue du Stade dans les années 1930 (actuelle rue F. Scamaroni), il s'installe sur le plateau de Siant-Contest à la fin des années 1990 sous le nom de laboratoire Franck Duncombe. D'abord laboratoire de santé humaine, il se spécialise dans la santé animale, la surveillance de l'eau (dont l'eau de baignade), et l'agro-alimentaire. Dans un département très marqué par l'industrie agro-alimentaire, l'élevage équin et bovin, et le tourisme balnéaire, il reste un laboratoire de référence en France. Il est précurseur dans la surveillance des eaux de baignage dès les années 1970, puis devient un laboratoire de recherche de point sur l'élevage équin. Tout au long du XXe siècle, il a le monopole du contrôle de l'eau distribuée et de l'agro-alimentaire pour les services de l'Etat. Au début des années 2000, l'apparition de la certification obligatoire et la mise en concurrence du secteur l'oblige à se restructurer. Un GIP est créé avec la Manche et l'Orne sur une structure mi-privée mi-publique, sous le nom de Labéo, et avec un objectif de baisse de la subvention départemental, tout en maintenant des contraintes de service public sur ces sujets cruciaux pour le département.

Comme responsable du secteur agro-alimentaire puis directeur, M. Dorey a travaillé au laboratoire départemental vingt ans de 1992 à 2011. Avec M. Jean-Luc Vérin, son prédécesseur, il a été un témoin privilégié de l'évolution du laboratoire qu'il a aussi accompagnée et initiée.

Enregistrement réalisé par Julie Deslondes au domicile de M. Dorey le 6 septembre 2018.  Entrée n° 5909.

Présentation de la démarche des Archives (00:01-2:05), naissance, scolarité, études de biologie à Caen (02:06-05:21), souvenirs de Mai 68, alors qu'il était lycéen (05:22-06:00), son emploi au service de l'eau de la direction départementale de l'agriculture alors qu'il était encore étudiant, son emploi saisonnier à la sucrerie de Cagny (06:01-09:08), son arrivée dans le laboratoire de l'association pour le développement de la recherche dans les industries alimentaires (Adria Normandie), présentation de cette association, à la création de laquelle il a participé (09:09-12:52), exemple de projets menés avec l'Adria : travail pour le lancement des légumes sous vide, l'alcool Calvados (12:53-17:07), étude sur le beurre et sur la crème de Calvados (17:07-19:20), arrivée au laboratoire départemental au poste de directeur adjoint de la partie agroalimentaire, le projet d'un nouveau laboratoire et les nouveaux locaux du laboratoire à Saint-Contest (19:21-28:32), l'histoire du laboratoire, ses différents directeurs (28:33-35:39), les différentes missions de contrôle du laboratoire (35:40-41:20), le lancement de l'activité de recherche (41:21-43:34), la gestion de la crise de la vache folle par le laboratoire départemental (43:35-49 :33), mention de Jean-Luc Varin, alors directeur du laboratoire (49:34-53:42), l'accréditation du laboratoire par le COFRAC, les avantages et les inconvénients de cette évolution (53:43-1:01:32), le départ de Jean-Luc Varin, bilan de ses années à la direction du laboratoire (1:01:33-1:09:53), l'affaire de la crise sanitaire au collège de Port-en-Bessin, sa gestion par Francis Dorey et son recrutement en tant que directeur (1:09:54-1:21:26), la question de la dérégularisation et de la fin des monopoles, le regroupement du laboratoire avec l'Orne et la Manche et la création du GIP Labéo (1:21:27-1:28:38), l'intérêt du domaine public pour les questions sanitaires (1:28:39-1:31:34), anecdotes de demandes farfelues de particuliers, le changement amené par le besoin de rentabilité et l'arrive de la démarche qualité (1:31:35-1:41:37).

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