Paul, Auguste, Célestin Nicolas est né à Lisieux le 19 mai 1857. Il est le fils d'Alexandre Nicolas, architecte de la ville de Lisieux, élève d'Henri Labrouste, et de Clémence Gosset. Il se marie le 27 avril 1889 avec Louise Thébert, fille d'une notaire de Juvigny-sur-Orne. Ancien élève du Collège de Lisieux, de l'école professionnelle de Rouen, il obtient en 1878 le diplôme d'ingénieur de l'école des arts et métiers d'Angers (1873-1876). Après un stage auprès de Léon Marcotte, architecte départemental, il est reçu à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts en 1878 où il entre à l'atelier de Jules André. Il y obtient le prix Muller-Schené et son diplôme d'architecte diplômé par le gouvernement. En 1882, il succède à Léon Marcotte comme architecte du Département, puis comme architecte de la maison centrale de Beaulieu, de la Cour d'Appel et de la Banque de France. Il habite alors 33 rue de Geôle à Caen. Après le décès de Jacques Baumier en1886, la femme de ce dernier lui demande de s'associer avec son fils, René, trop jeune alors pour diriger seul le cabinet. Ils s'associent donc durant 10 ans et installent leurs bureaux au 4 avenue de Bagatelle dans la villa Baumier. Le cabinet est indépendant de celui du Département, maintenu au 33 rue de Geôle. Nommé architecte des Monuments historiques en 1912 pour Caen, il fut également architecte de l'Office des Habitations à bon marché (HBM).

Il est élu au conseil municipal de Caen puis adjoint au maire entre 1912 et 1918. En 1914, il se présente aux élections législatives sous la bannière du Parti républicain pour la première circonscription.

Il cède son cabinet particulier en 1912 et prend sa retraite du Département en 1918, des Monuments historiques et des bâtiments civils en 1935. Il est nommé architecte honoraire du Département en 1918 puis architecte honoraire des Monuments historiques et enfin, par arrêté ministériel, architecte honoraire des bâtiments civils et des Palais nationaux.

Il fonde avec ses confrères la Société des architectes de Normandie dont il devient le premier président. Il fut aussi vice-président de l'Association provinciale des architectes français et membre du comité de la Société centrale des architectes français et de la Société des architectes diplômés par le gouvernement.

Officier de l'instruction publique, il est promu Chevalier de la Légion d'Honneur en 1912 et Officier de la Légion d'Honneur en 1938.

Son monument funéraire au cimetière Saint-Gabriel a été exécuté par le granitier de Vire Hallais, sur les plans de son ami Henri Deglane, membre de l'Institut et auteur entre autres du Grand Palais de l'Exposition de 1900.

Legs, 1941.