Reportages réalisé par le service entre 1933 et 2008. Les enregistrements ont été faits sur format vidéo ; ceux concernant les témoignages de la Première et de le Seconde Guerre mondiale ainsi qu'une partie des reportages sur l'histoire économique ont été numérisés.

Les reportages sont inventoriés de façon thématique puis par ordre chronologique des enregistrements.

Au cas par cas, en fonction du contrat.

Ces reportages ont souvent été réalisés dans le cadre du 50e anniversaire du Débarquement de 1994 par Gérard Fournier, alors enseignant du service éducatif des Archives départementales, et qui sera par la suite président du Comité Résistance et Mémoire et très actif sur le champ mémoriel des conflits contemporains.

Gisèle Guillemot est née à Mondeville le 24 février 1922, dans la cité ouvrière du Plateau de Mondeville-Colombelles-Giberville. En 1936 sa conscience politique s'éveille sous le Front populaire, et elle apporte son soutien aux républicains espagnols réfugiés à Colombelles. A la fin de l'année 1940, elle s'engage dans la résistance avec un groupe de jeunes du Plateau. L'un d'entre eux est arrêté et executé en décembre 1941, de même que trois autres de ses camarades en 1942 et 1943. Elle rejoint le Front national, mouvement de résistance communiste crée au printemps 1941, en tant qu'agent de liaison, sous le pseudonyme de Annick. Elle est responsable du Front patriotique de la jeunesse, branche du Front national. En mai 1943, elle est arrêtée par la Gestapo, et la Brigade spéciale de Rouen, avec vingt-trois de ses compagnons. Elle est jugée à Paris, par le Tribunal spécial de Lübeck, qui la condamne à mort. Elle est emprisonnée à Lübeck, puis à Cottbus, avec sa camarade Edmone Robert. Elles sont ensuite déportées à Ravensbrück, puis à Manthausen. Le 20 mai 1945 Gisèle Guillemot est libérée par la Croix-Rouge internationale. Après la guerre, elle milite au sein de la Fédération Nationale des Déportés Internés et Résistants patriotes. A partir des années 1980, elle décide de témoigner auprès des jeunes générations.

Elle a reçu la Légion d'honneur, et en 2002, la ville de Colombelles lui a décerné le titre de Citoyenne d'honneur. Le lycée de Mondeville porte son nom. 

Gisèle Guillemot est décédée le 1er février 2013. 

Communicable (En salle de lecture uniquement)

5Num/57 - Clichés numériques donnés par sa famille en 2018.

CLARKE Isabelle, COSTELLE Daniel, L'Occupation intime, Boulogne-Billancourt, TF1 vidéo, 2011, DVD. 

GUILLEMOT Gisèle, QUELLIEN Jean (Préface), FERAL Thierry (Postface), (Entre parenthèses) De Colombelles (Calvados) à Mauthausen (Autriche) 1943-1945, Paris, L'Harmattan, 2001, 279 p.

GUILLEMOT Gisèle, MULLER Marie-Hélène, Des mots contre l'oubli : résistance et déportation, le Struthof, Cabourg, Cahiers du temps, 2004, 63 p.

GUILLEMOT Gisèle, Elles, revenir, Paris, Tirésias, 2006, 60 p.

GUILLEMOT Gisèle, Résistante : mémoire d'une femme de la Résistance à la déportation, Paris, 2009, Michel Lafont, 209 p.