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Geneviève Legrix est née en 1924. Elle est la fille de Maurice Legrix (1892-1957), boulanger qui installe son commerce à Caen en 1926, d'abord rue d'Auge, puis boulevard des Alliés. Il est également adjoint au maire de Caen. En 1944, il est arrêté par les Allemands qui l'accusent de leur avoir soustrait des stocks de vivres pour aider la population. Torturé à la Kommandantur de Caen, Maurice Legrix est interné à Compiègne. En juin 1944, il est déporté au camp de concentration de Dachau. Il en revient en mai 1945.

Geneviève Legrix épouse Frédéric Heiz qui reprendra la boulangerie familiale sous le nom Heiz-Legrix.

Michelet (Edmond), Rue de la Liberté : Dachau 1943-1945, Paris : Éditions du Seuil, 1955.

Edmond Michelet évoque, page 206 de ce livre, le souvenir de Maurice Legrix : "Blaisot avait un ange gardien : c'était un boulanger de Caen nommé Legrix et appartenant à cette catégorie d'humanité qui aime "rendre service". Ses bonnes habitudes ne l'avait quitté à Dachau. Il était arrivé avec un convoi de Normands qui comportait en autre le notaire de Livarot, le maire de Falaise, un curé du Pays d'Auge, l'abbé Lannier ; Legrix se considérait comme le responsable personnel du sort de son député.A ce titre, avec une insouciance totale, il allait lui rendre visite à travers les fils barbelés du block maudit et lui portait ce qu'il pouvait, prélevé habituellement sur son Brotzeit".