Date
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Biographie ou Histoire
En 1902 est créée la Société caennaise de Protection de l'Enfance et de Patronage des détenus et libérés dont le but premier est de protéger et d'accompagner l'enfance abandonnée et coupable. Une seconde société est créée en 1911 à destination des jeunes filles : la Société de Patronage des Détenues et des Libérées. La création de ces sociétés prend racine dans le mouvement de « sauvegarde » de l'enfance émergeant à la fin du XIXe siècle, et s'appuyant sur le cadre législatif et philosophique de la loi du 24 juillet 1889 sur la protection de l'enfance maltraitée et la déchéance de la puissance paternelle.
La Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance (S.C.P.E.)
En 1930, les deux sociétés fusionnent pour devenir la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance (la SCPE), association déclarée en Préfecture le 19 janvier 1932
Le premier président de la SCPE est Henri Guibé, avocat à la Cour d'appel de Caen et bâtiment de l'ordre des avocats, décédé en 1944 en déportation. C'est d'ailleurs en sa mémoire que le foyer, créé en 1956 pour accueillir des jeunes délinquants, sera appelé "Foyer Henri Guibé".
Le Service Social de Sauvegarde de l'Enfance et de l'adolescence (S.S.S.)
Parallèlement, en 1941, Anne-Marie de la Morlais, assistante sociale, arrive à Caen pour créer le Service Social de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence pour le ressort de la Cour d'appel de Caen (le S.S.S). En 1938 et 1939, elle avait créé ce même service social dans les Côtes du Nord et en Ille-et-Vilaine. Cette association qu'elle dirige est, à cette époque, indépendante de la SCPE. Anne-Marie de la Morlais a pour objectif d'ouvrir des centres d'accueil pour mineurs en vue d'une rééducation. Elle envisage également de créer un service social auprès des Tribunaux sur les trois départements de Basse-Normandie (Calvados, Manche et Orne), ainsi que deux centres de rééducation en périphérie de Caen et une maison d'accueil pour les jeunes prévenus.
En 1943, Anne-Marie de la Morlais est contrainte d'arrêter ses fonctions de directrice et est déportée en Allemagne pour espionnage. Dans le même temps, les trois centres de rééducation du Service social ferment (le Camp-Franc de Lisieux, le logis Saint-François de Saint-Georges d'Aunay, et le Vieux-Manoir d'Amfréville).
Création de l'ACSEA
En 1945, le SCPE absorbe le SSS. Mme Clément-Brédiger en deviendra la Présidente et le restera jusqu'en 1980. C'est sous sa présidence et sous la direction de Henri Kegler en 1959 que l'association se développe le plus avec notamment la création de l'établissement du Champ-Goubert en 1949.
En 1959, la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance change de nom pour devenir l'Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence (A.C.S.E.A). C'est à partir de cette date que l'association entreprend l'ouverture de la plupart des établissements et services qui existent encore aujourd'hui. Nous pouvons citer :
En 1950, la SCPE fait l'acquisition d'un terrain situé quai Vendeuvre et appartenant avant les destructions de la Seconde Guerre mondiale à la Congrégation de la Charité. L'association entreprend la construction du foyer Henri Guibé. Ouvert en 1956, ce foyer de semi-liberté accueille les jeunes délinquants confiés par les tribunaux pour enfants dans le cadre des ordonnances de 1945. Il a pour mission la réadaptation sociale des jeunes, en leur proposant une formation morale, sociale, et professionnelle.
Ouvert en 1966, l'Institut Camille Blaisot est un centre d'observation des enfants et adolescents délinquants et/ou présentant des troubles du comportement. Il vise à moderniser et à substituer le Foyer de Champ Goubert installé depuis 1949 à Evrecy. Elle y accueille également le Service de Réadaptation en Externat (SRE), dont le Service de Placement Familial Spécialisé (SPFS) relève.
Fondée en 1641 par Jean Eudes, la congrégation de la Charité de Caen a pour mission de recueillir les jeunes femmes en difficulté. Les sœurs et leurs pensionnaires sont installés jusqu'en 1944 quai Vendeuvre à Caen, puis reconstruisent le monastère au 323 rue de Falaise à Caen. Elles vont par ailleurs céder leur terrain du quai Vendeuvre à l'ACSEA qui y édifie le Foyer Henri Guibé.
Après-guerre, la Charité crée un foyer de semi-liberté (« Les Cytises ») ainsi qu'un service d'éducation en milieu ouvert (SEMO).
En 1976, la congrégation transmet la gestion de ses services éducatifs à l'ACSEA qui absorbe alors les 5 foyers Jean Eudes existant. Ces foyers accueillent des jeunes filles de 13 à 18 ans, confiées par le juge pour enfant (placement judiciaire) ou par la DDASS (mesure administrative).
D'autres établissements ou services verront le jour dans la deuxième moitié du XXe siècle, répondant aux évolutions des politiques en matière de sauvegarde de l'enfance, de l'accueil des publics et de la nécessaire spécialisation.
En 2014, l'ACSEA devient l'Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte (ACSEA), avec pour objectif d'accompagner également les majeur(e)s protégé(e)s dans leur développement et leur construction sociale. Enfin, en 2015, l'ACSEA se réorganise autour de quatre pôles : protection enfance famille ; handicap, autonomie et dépendance ; prévention et lutte contre les exclusions ; santé. En 2022, l'A.C.S.E.A. devient l'Acséa.
Modalités d'entrées
Archives historiques de l'ACSEA (SSS, SPCE, papiers personnels d'Anne-Marie de la Morlais)
3354W : versement du 11 juillet 2022
Service d'enquête sociale
1842W : versement du 21 février 1995
1942W : versement du 8 octobre 1996
2146W : versement du 20 janvier 2000
2209W : versement du 13 mars 2001
2363W : versement du 30 mars 2003
Service d'investigation et d'orientation éducative
1843W : versement du 21 février 1995
1943W : versement du 8 octobre 1996
1944W : versement du 8 octobre 1996
2147W : versement du 20 janvier 2000
2148W : versement du 20 janvier 2000
2207W : versement du 13 mars 2001
2208W : versement du 13 mars 2001
2361W : versement du 30 mars 2003
2362W : versement du 30 mars 2003
Service d'aide éducative en milieu ouvert
3328W : versement du 28 octobre 2021
Service de placement familiale personnalisé (SPFS)
3379W : versement du 15 décembre 2022
Foyer Henri Guibé
1515W : versement du 15 mars 1991
1897W : versement du 21 décembre 1995
2112W : versement du 24 juin 1999
Notre-Dame-de-la-Charité puis Foyer éducatif « Les Cytises »
1743W : versement de 1994
2100W : versement du 25 mars 1999
2794W : versement du 22 mai 2008
Institut Camille Blaisot
2159W : versement du 21 mars 2000
2461W : versement du 4 mai 2004
2796W : versement du 3 juin 2008
3359W : versement du 31 mai 2022
Présentation du contenu
Cet inventaire est essentiellement composé des archives historiques de la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance et du Service Social de Sauvegarde, ainsi que des dossiers inviduels des enfants confiés à l'ACSEA (service d'enquête social, service d'investatigation, AEMO, et des différents foyers).
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Inventaire méthodique réalisé en 2024.
Autre instrument de recherche
Pour les services d'enquête sociale, d'investigation et d'orientation éducative et d'aide éducative en milieu ouvert, il existe des listes nominatives en version papier, non communicables en salle de lecture (se renseigner auprès des agents des Archives du Calvados)
Pour le foyer Henri Guibé, l'Institut Camille Blaisot, les foyers Jean Eudes, et le SPFS, il existe des listes nominatives sur fichier Excel, non communicables (se renseigner auprès des agents des Archives du Calvados).
Bibliographie
BH/BR/24377 ou BH/BR/24405 : FRAGO, Elodie, PREVOST, Noémie, L'Acséa : 90 ans d'histoire, ACSEA, Hérouville-Saint-Clair, 2022
Date
Présentation du contenu
En 1901 et en 1911 sont créées deux Sociétés Caennaises de Protection de l'Enfance et de Patronage des détenu(e)s et des libéré(e)s (une société donc consacrée aux garçons et une autre aux filles).
La Société Caennaise de Protection de l'Enfance et de Patronage des détenus et des libérés, fondée en 1901, a pour objectif "de protéger dans l'arrondissement de Caen l'enfance abandonnée ou coupable ; de favoriser le relèvement moral des détenus mineurs de 16 ans ; d'essayer de ramener au bien les détenus libérés de tout âge, au moyen de l'assistance par le travail..." d'après les statuts.
La Société de Patronage des détenues et des libérées, fondée en 1911, a pour objectif de ramener les détenues et les libérées à "des habitudes d'existence honnête et laborieuse". La Société s'adresse à toutes les femmes et filles détenues dans les centres pénitentiaires de Caen, ou libérées après y avoir subi leur peine, d'après les statuts. Le rôle de la Société est de faciliter aux femmes libérées le moyen de se procurer du travail. Egalement d'assurer soit directement, soit par l'intermédiaire de sociétés similaires, le placement des mineures de 18 ans en "danger moral". Enfin, de prêter son assistance aux mineures de 18 ans qui font l'objet de poursuites judiciaires, toujours d'après les statuts.
En 1930, les deux Sociétés fusionnent pour donner au début la Société Caennaise de Protection de l'Enfance. Puis, en 1932, celle-ci devient la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance, et obtient le 19 janvier de la même année la capacité juridique et est reconnue comme association de la loi 1901. Ses objectifs sont les mêmes qu'avant la fusion mais ajoute dans ses statuts l'organisation du régime de la liberté surveillée pour les mineurs des deux sexes de 18 ans qui font l'objet de poursuites judiciaires.
Au fil des décennies, la Société évoluera et continue son oeuvre encore aujourd'hui, cette fois sous le nom d'ACSEA (Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte).
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
Liste nominative, rapports et affaires de mineurs (1909-1931).
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