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Le 19 janvier 1932, la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance est déclarée à la Préfecture du Calvados. Toutefois, il semble que c'est avant cette date que l'on voit apparaître les prémices de l'association. En effet, depuis 1902, plusieurs oeuvres se constituent autour de la même idée : la protection de l'enfance, qu'elle soit délinquante, abandonnée, etc. Par exemple, il existe la Société Caennaise de Protection de l'Enfance et de Patronage des détenus et des libérés. Et, en 1911, la même société existe également pour les mineures et les jeunes femmes considérées comme délinquantes, en réinsertion, etc. En 1930, les deux sociétés fusionnent pour devenir la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance (la SCPE).
En 1932, le premier président de la SCPE est un avocat (comme c'est souvent le cas dans ce genre d'association). Il s'agit du Bâtonnier Henri Guibé qui décédera en déportation. C'est d'ailleurs en sa mémoire que le foyer, créé en 1956 pour accueillir des jeunes délinquants, sera appelé "Foyer Henri Guibé".
Parallèlement, en 1941, Anne-Marie de la Morlais, assistante sociale, arrive à Caen pour créer le Service Social de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence pour le ressort de la Cour d'appel de Caen (le S.S.S). En 1938 et 1939, elle avait déjà initié la Bretagne avec la création de ce même service social dans les Côtes du Nord et en Ille et Vilaine. Cette association qu'elle dirige est, à cette péoque, indépendante de la SCPE. Anne-Marie de la Morlais, à l'instar de ce qu'elle créé en Bretagne avec le Ker-Goat, a pour objectif d'ouvrir des centres d'accueil pour mineurs en vue d'une rééducation. Elle envisage également de créer un service social auprès des Tribunax sur les trois départements de Basse-Normandie (Calvados, Manche et Orne), ainsi que deux centres de rééducation en périphérie de Caen et une maison d'accueil pour les jeunes prévenus.
A cette époque, Mme Clément-Brédiger, avocate également, était secrétaire générale du S.S.S. Le président était M. Le Gal, conseiller à la protection de l'enfance à la Cour d'appel. Ce dernier était d'ailleurs également membre de la SCPE. Le trésorier était M. Lebonnois, avocat. Parmi les membres de l'administration, nous pouvons retrouver aussi Henri Guibé. Enfin, Anne-Marie de la Morlais était la directrice technique pour le ressort de la Cour d'appel et était habilitée auprès de tous les Tribunaux par M. le Procureur général.
En 1943, Anne-Marie de la Morlais est contrainte d'arrêter ses fonctions de directrice et est déportée en Allemagne pour espionnage. Dans le même temps, les trois centres de rééducation du Service social ferment (le Camp-Franc de Lisieux, le logis Saint-François de Saint-Georges d'Aunay, et le Vieux-Manoir d'Amfréville).
En 1945, le S.S.S fusionne avec la SCPE et c'est Mme Clément-Brédiger qui en deviendra la Présidente et le restera jusqu'en 1980. C'est sous sa présidence et sous la direction de Henri Kegler en 1959 que l'association se développe le plus avec notamment la création de l'établissement du Champ-Goubert en 1949.
En 1959, la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance change de nom pour devenir l'Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence (A.C.S.E.A). C'est à partir de cette date que l'association entreprend l'ouverture de la plupart des établissements et services qui existent encore aujourd'hui. Elle deviendra ensuite en 2014, l'Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte (ACSEA), avec pour objectif d'accompagner également les majeur(e)s protégé(e)s dans leur développement et leur construction sociale. Enfin, en 2015, l'ACSEA se réorganise autour de quatre pôles : protection enfance famille ; handicap, autonomie et dépendance ; prévention et lutte contre les exclusions ; santé.
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En 1901 et en 1911 sont créées deux Sociétés Caennaises de Protection de l'Enfance et de Patronage des détenu(e)s et des libéré(e)s (une société donc consacrée aux garçons et une autre aux filles).
La Société Caennaise de Protection de l'Enfance et de Patronage des détenus et des libérés, fondée en 1901, a pour objectif "de protéger dans l'arrondissement de Caen l'enfance abandonnée ou coupable ; de favoriser le relèvement moral des détenus mineurs de 16 ans ; d'essayer de ramener au bien les détenus libérés de tout âge, au moyen de l'assistance par le travail..." d'après les statuts.
La Société de Patronage des détenues et des libérées, fondée en 1911, a pour objectif de ramener les détenues et les libérées à "des habitudes d'existence honnête et laborieuse". La Société s'adresse à toutes les femmes et filles détenues dans les centres pénitentiaires de Caen, ou libérées après y avoir subi leur peine, d'après les statuts. Le rôle de la Société est de faciliter aux femmes libérées le moyen de se procurer du travail. Egalement d'assurer soit directement, soit par l'intermédiaire de sociétés similaires, le placement des mineures de 18 ans en "danger moral". Enfin, de prêter son assistance aux mineures de 18 ans qui font l'objet de poursuites judiciaires, toujours d'après les statuts.
En 1930, les deux Sociétés fusionnent pour donner au début la Société Caennaise de Protection de l'Enfance. Puis, en 1932, celle-ci devient la Société Calvadosienne de Protection de l'Enfance, et obtient le 19 janvier de la même année la capacité juridique et est reconnue comme association de la loi 1901. Ses objectifs sont les mêmes qu'avant la fusion mais ajoute dans ses statuts l'organisation du régime de la liberté surveillée pour les mineurs des deux sexes de 18 ans qui font l'objet de poursuites judiciaires.
Au fil des décennies, la Société évoluera et continue son oeuvre encore aujourd'hui, cette fois sous le nom d'ACSEA (Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte).
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Liste nominative, rapports et affaires de mineurs (1909-1931).
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