64J - Fonds Olivier de Sanderval

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Description physique

9 ml

Origine

Archives de la famille Olivier de Sanderval, et notamment d'Aimé Victor Olivier de Sanderval.
 

Biographie ou Histoire

Né en 1840 à Lyon, diplômé de l'école centrale des arts et manufactures (actuelle école Centrale Paris), Aimé Olivier épouse Rose Pastré, héritière d'une riche famille d'armateur marseillais (le château Pastré à Marseille accueille aujourd'hui le musée de la Faïence) proche de Jules-Charles Roux. Le nom de comte de Sanderval lui est donné par le roi du Portugal, d'après le nom d'un territoire du Foutah-Djalon.
Inventeur de la roue à rayons, il fonde la première usine de vélocipèdes, la Compagnie Parisienne des Vélocipèdes.


Passionné depuis toujours par les récits de voyage, il monte entre 1880 et 1919 cinq expéditions dans le Foutah-Djalon (centre de la Guinée actuelle),. Le royaume du Foutah-Djalon est alors un royaume peul indépendant, une théocratie dominée par l'Almamy (de imam). Sanderval est un des premiers européens à approcher l'Almamy, dont il gagne la confiance au point de se voir concéder une royauté au Kahel. Il obtient également l'autorisation de tracer une ligne de chemin de fer traversant le pays, de l'Atlantique au Niger, qui sera un de ses grands projets. Il espère susciter l'effondrement de l'institution, dont il perçoit le caractère autocratique et profondément inégalitaire, et la mise en place d'une colonisation française pacifique et profitable à tous. Il est ainsi le témoin des dernières années d'indépendance du royaume, puis de la colonisation de la région par la France à partir de 1897.

Sanderval mêle démarche d'explorateur, d'ethnologue et de colonisateur "privé". Il est profondément imprégné des préjugés de l'époque, mais qu'il mêle à un esprit volontiers idéaliste et moderne. Connu en France par ses carnets de voyage, il se sent en butte à l'incompréhension de l'administration coloniale qui ne le prend pas au sérieux malgré sa fine connaissance du pays.


Sa case (ou une reconstitution...) est visible au musée national de Conakry, et il a donné son nom au quartier chic de la ville, "Sandervalia".

 

Modalités d'entrées

Déposé sans contrat de dépôt par le petit-fils d'Aimé Olivier de Sanderval, Bruno Olivier de Sanderval. Né en Guinée-Conakry en 1926, il s'était installé en 1951 dans le pays d'Auge, à Brévedent, pour prendre la tête d'un domaine agricole avant d'être élu conseiller général de Blangy

Présentation du contenu

Le fonds est très riche, avec notamment de nombreuses pièces consacrée à l'usine de vélocipèdes (brevets, gravures, affiches publicitaires, registres) et des plaques de verre remarquables malgré leur mauvais état sur les expéditions en Afrique d'Aimé Olivier de Sanderval. A noter que la famille conserve également encore de nombreuses plaques de verre et archives.

Le fonds conserve également plusieurs carnets (64J/17) qui ont servi à la publication de ses ouvrages par la Librarie maritime et coloniale, mais qui semblent en eux-mêmes inédits et mériteraient sans aucun doute l'édition.

Conditions d'utilisation

La communication est autorisée, mais aucune réutilisation n'est possible sans l'autorisation des propriétaires.

Bibliographie

Terno Monemembo, Le Roi de Kahel, Ed. Seuil, 2008. Une vision très romancée de l'aventure de Sanderval, prix Renaudot 2008

Baudouin Roumens, Aimé Olivier de Sanderval, l'Almamy Blanc du Foutah Djalon, roi de Kahel. Ed. La Thune, Marseille, 2011 (épuisé)

Les récits de voyage de Sanderval :

Conquête du Foutah-Djalon, Paris, 1899. Récit de ses aventures au royaume du Foutah-Djalon, depuis sa première expédition en 1880 jusqu'à la prise de pouvoir par la France en 1897.

- Les rives du Konkouré, de l'Atlantique au Foutah-Djalon, Paris, 1900. Description géographique du cours du Konkouré, exploré en pirogue avec son fils, probablement dans le projet d'établissement d'une ligne de chemin de fer suivant le cours d'eau.

- De l'Atlantique au Niger par le Foutah-Djalon, carnets de voyage (1879-1880). Paris, 1892.

 

 

Mots clés matières

Feuilles de journaux

Cote/Cotes extrêmes

64J/15

Autres Cotes

64J/168 ; 64J/169/1-64J/169/6 ; 64J/170-64J/171 ; 64J/172/1-64J/172/2 ; 64J/173 ; 64J/174/1-64J/174/3 ; 64J/175-64J/180 ; 64J/181/1-64J/181/2 ; 64J/182-64J/186 (Ancienne cote)

Date

1880-1948

Présentation du contenu

Le Tout Lyon, 24 mars 1929 ; Marseille-Matin : 1er août 1933, 17 juillet 1939, 10, 11, 12 août 1939, 11 février, 26 mars 1941, 14 septembre 1941 ; Le Jour-Echo de Paris, 24 juin 1941 ; Le Petit Marseillais, 24 mars 1919 ; Le Petit Marseillais (la page coloniale) : 11 novembre 1924, 2 octobre 1928 ; Gringoire, 25 juillet 1941 ; Le Sémaphore de Marseille : 6-7 mai 1880, 19-20 juin 1881, 23 août 1893 ; L'Action Française, 10 janvier 1938 ; Le XIXème Siècle, 20 avril 1911 ; Le Monde Colonial Illustré, mars 1935 ; Le rappel, 26 avril 1911 " ; La Dépêche Coloniale, 6 février 1897 ; Le Figaro, 4 octobre 1895 ; Les Annales coloniales : 18 juillet 1929, 29 novembre 1948 ; Chantiers pour l'équipement du pays, 10 juin 1943 ; Journal des débats, supplément du 23 mai 1913 ; Journal des débats politiques et littéraires, 17-18 avril 1943 ; Le temps, 22 avril 1892 ; Journal Officiel, 7-8 octobre 1946.

Notes

Marseille-Matin : dans le numéro du 17 juillet 1939 voir l'article "Les Marseillais et l'A.O.F.", dans les numéros d'août 1939 voir un article de Maurcie Ricord sur la Guinée, dans le numéro du 11 février 1941 voir un article sur Jules Borelli et Olivier de Sanderval, dans le 26 mars 1941 voir l'article "Un grand Africain est mort : Hyacinthe Maillat".
Marseille-Matin du 14 septembre 1941, Le Jour-Echo de Paris et Journal des débats politiques et littéraires : voir l'article de Maurice Ricord "Olivier de Sanderval pionnier de la Guinée française".
Le Petit Marseillais : voir un article nécrologique pour M. de Sanderval.
Le Petit Marseillais (la page coloniale) : dans le numéro du 11 novembre 1944 voir l'article de Camille Guy "Olivier de Sanderval".
Gringoire : voir l'article de Roland Dorgelès "L'Almany à deux têtes".
Le Sémaphore de Marseille : dans le numéro des 6 et 7 mai 1880 voir une lettre d'Aimé Olivier au Président de la société de géographie de Marseille annonçant son départ pour le Fouta-Djalon, dans le numéro des 19 et 20 juin 1881 voir un article sur le budget des colonies, dans le numéro du 23 août 1893 voir un article sur la parution de Kahel
Le XIXème Siècle et Le Rappel : voir l'article d'Emile Rigolage "La Conquête du Foutah-Djallon par Aimé Olivier, comte de Sanderval, promoteur de la création de l'Armée noire".
Le Monde Colonial Illustré : voir article et illustration sur Conakry.
La Dépêche Coloniale : voir un article illustré sur la Guinée Française.
Les Annales coloniales : dans le numéro du 18 juillet 1929 voir un article sur l'électrification des chemins de fer coloniaux.
Chantiers pour l'équipement du pays : voir l'article d'Henri Mariol "Nos grandes figures coloniales - Olivier de Sanderval, roi du Kahel".
Journal des débats : voir l'article de Louis Sonolet "Lettres d'Afrique Occidentale - à travers le Foutah-Djallon".
Le Temps : voir l'article "voyageurs arabes dans le nord de l'Europe aux XI et Xèmes siècles".
Le Journal Officiel : voir l'article "indemnités aux héritiers de l'explorateur Sanderval".