Guillaume Mercader

Mercader et le Général Koenig, photographie de la libération de Bayeux par Léon Leprunier, 1944, AD14 2FI/389

Né le 17 décembre 1914 à Urdos (Pyrénées-Atlantiques) de parents espagnols, il devient cycliste professionnel en 1936. Il s’installe à Bayeux en 1938 et ouvre une boutique de réparation de vélos. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé au sein de la Légion étrangère et participe à la campagne de l’Aisne jusqu’à l’Armistice. Le sentiment d’humiliation et la volonté de résister à l’occupant sont ce qui prédominent lors de son retour à Bayeux. Bien que ne connaissant pas le Général de Gaulle et ayant vaguement entendu parler de l’Appel du 18 juin, il attend l’occasion pour se mettre en contact avec les réseaux de résistance.

Extrait du rapport de mission du capitaine Mercader, mars 1945, AD14 59J/203

Cette occasion intervient en février 1941. Robert Delente lui propose de devenir membre de l’Organisation Civile et Militaire (OCM) dont il est le responsable pour l’arrondissement de Bayeux. Guillaume Mercader participe et supervise les activités du réseau dans la partie ouest de l’arrondissement. L’action était surtout centrée sur le renseignement, le tri des informations et leur transmission aux forces alliées. En décembre 1943, Robert Delente est recherché par la Gestapo et doit prendre la fuite. Guillaume Mercader est alors chargé de prendre sa place à la tête de l'OCM. Bien que ne courant plus professionnellement, il possède toujours sa carte de cycliste professionnel lui permettant de parcourir les routes du Bessin sans s’attirer la suspicion des allemands. Après le Débarquement, il organise la venue du Général de Gaulle à Bayeux et s’engage dans les troupes alliées jusqu’à la fin de la guerre.