67FI - Fonds Alcide Goupil

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Cote/Cotes extrêmes

67Fi 1-1300

Date

1945-1963

Description physique

Environ 13 500 plaques de verre photographiques NB négatives 10 x 15 cm (59,4 ml pour un poids estimé à plus de 800 kg).

Biographie ou Histoire

Alcide Goupil journaliste de presse

Alcide Goupil est né le 23 octobre 1882 à Lisieux. À treize ans, il entra au service du journal local le Lexovien. Il vendait le journal dans la rue, mais, curieux, il s'initia à la reliure puis à la photographie. C'est ce qui lui ouvrit la voie du reportage. Bardé d'appareils, il immortalisa tout sur des plaques de verre. C'est ainsi qu'il fixa, entre autres et pour l'éternité, les fêtes des préparatifs de la Béatification de Thérèse Martin, mondialement connue sous le nom de sainte Thérèse de Lisieux et édita, à son nom, des cartes postales sur l'événement. De nombreux Lexoviens se souviennent encore du personnage se déplaçant en ville comme à la campagne, avec son vélo Solex, sa canne et ses grosses lunettes. Gravement blessé à la guerre en 1914-1918, il est à nouveau douloureusement frappé par la Seconde Guerre mondiale lors des bombardements de la ville en juin 1944, où il perdit des membres de sa famille et fut lui-même entièrement sinistré. C'est très probablement à cette occasion que disparurent ses clichés antérieurs à 1944. L'imprimerie du journal fut également entièrement détruite, mais, dès le 15 juin 1945, le Lexovien paraît à nouveau. Alcide Goupil, devenu gérant, décéda dans les locaux de son journal le 15 mars 1965. Il avait quatre-vingt-trois ans. Dans la journée, il avait encore supervisé sa dernière mise en page.

Modalités d'entrées

Fonds déposé aux Archives du Calvados par la Société Historique de Lisieux.

Présentation du contenu

Les photographies d'Alcide Goupil concernent l'actualité de Lisieux (Calvados) et des villages avoisinants dans les années 1945-1965. De nombreux clichés font revivre la reconstruction de la ville et la vie quotidienne qui se réorganise après la seconde guerre mondiale. Lisieux, comme plusieurs villes de Normandie, a connu les terribles destructions de l'été 1944. La ville fut détruite à 80 %. Alcide Goupil a également fixé sur ses plaques de verre de nombreux événements de la vie locale et régionale : fêtes foraines, processions religieuses, communions, mariages, inhumations, foires, rencontres sportives, notamment le cyclisme, avec, entre autres, les débuts de grands champions normands comme Jean Bobet et son frère Louison...

Le fonds a été décrit comme un catalogue analytique qui regroupe les 1 300 premières plaques de verre numérisées, soit 1/10ede l'ensemble du fonds.

Le repérage des plaques de verre n'a pu être effectué qu'à partir d'un long travail préparatoire. C'est tout d'abord la recherche des images dans la presse de l'époque (Lexovien Libreet le Paris-Normandie). Après avoir identifié l'événement journalistique, s'en est suivi un travail de regroupement et de classement des images.

Ce classement a été organisé en quatre grandes parties comportant des chapitres généraux constitués d'un résumé et d'une synthèse élaborée à partir de la presse et des photographies elles-mêmes.

Les deux premières parties traitent de la destruction en 1944 de Lisieux et de ses alentours, puis de leur reconstruction.

Les deux dernières parties abordent l'actualité au quotidien.

Conditions d'accès

Conditions de communicabilité

Les documents originaux ne sont pas communicables.

Conditions d'utilisation

Société Historique de Lisieux - droits réservés -

Existence et lieu de conservation de copies

Numérisation réalisée par les Archives du Calvados. 

Bibliographie

Didier Paillard et Catherine Montaigne, Lisieux en transparence, les photographies d'Alcide Goupil, La reconstruction 1945-1953, Direction des Archives du Calvados, Caen, 2006, 320 p.

Daniel Deshayes, Didier Paillard et Catherine Montaigne, "Le sauvetage et l'exploitation des treize mille cinq cents plaques de verre d'un photographe de presse (Alcide Goupil, 1882-1965)", dans Genres et usages de la photographie, Collection Actes des Congrès des sociétés historiques et scientifiques, 127e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Arles, 2007, p.157-170. 

Mots clés lieux

Mots clés personnes

Mots clés typologiques

Présentation du contenu

Avec près de 1 000 personnes mortes ou disparues et l'estimation de 1 500 blessés, le bilan des bombardements et des incendies est lourd.

La ville est détruite à près de 80 % de son volume habitable. Parmi les 16 032 habitants recensés, on en dénombre 7 418 totalement sinistrés et 2 983 partiellement. Pendant les bombardements et même après la Libération, les pillages se sont multipliés créant un nouveau traumatisme dans la population.

Présentation du contenu

Les infrastructures locales (routes, ponts, eau, tout-à-l'égout, gaz, électricité...) sont en grande partie inexploitables, pulvérisées ou encombrées de gravats.

Les rues sont impraticables à la circulation.

Le centre-ville en ruines (photo n°666)

Cote/Cotes extrêmes

67Fi/27

Date

[1946]

Présentation du contenu

Vue générale du centre-ville en ruines avec, au premier plan, le boulevard Sainte-Anne et le stock de pommes de la cidrerie Saffrey.

Commune : Lisieux (Calvados), Sainte-Anne (boulevard)