Seconde Guerre mondiale : pièces et fonds isolés

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Cote/Cotes extrêmes

F ; 6J ; 1J ; Nouvacq

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Archives du Calvados

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NC Document numérisé

Mots clés matières

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Mode de classement

Classement par ordre alphabétique des noms de famille.

Robert Castel

Cote/Cotes extrêmes

6J/19/1

Date

1931-2018

Origine

Castel, Robert (1909-1944)

Biographie ou Histoire

Robert Castel est né le 28 mai 1909 à Caen. Son père est garagiste à Mondeville pour les ingénieurs de la Société métallurgique de Normandie. Lors de la déclaration de la guerre, Robert Castel est employé comme ouvrier à la Société des ciments français à Colombelles. Il est mobilisé dans le 18e régiment de chasseurs, en garnison à Saint-Avold (Moselle). Après le 12 juin 1940, il est fait prisonnier en Allemagne, d'où il s'évade dès le 16 juin pour regagner Mondeville un mois plus tard.

Robert Castel entre dans la Résistance d'abord au mouvement CDLR (Ceux de la Résistance), puis à l'OCM (Organisation civile et militaire), par l'intermédiaire de Louise Boitard (Jeanine Gilles) à laquelle ses parents rendent de petits services. Son père, Victor, écoute assidûment la BBC et prend des notes que la résistante caennaise vient chercher en bicyclette. C'est par son intermédiaire qu'il se fait embaucher pour le journal Ouest Eclair, en tant que chauffeur-livreur. Cette activité lui permet de participer aux convoyages d'armes, comme celles qui ont été parachutées à Acqueville, le 8 septembre 1943, pour le compte du BOA (Bureau des opérations aériennes) dirigé par Emmanuel Robineau. Il transporte aussi des armes à l'abbaye d'Ardenne, propriété de Roland Vico.

En 1944, Robert Castel est adjudant au sein de la Compagnie Scamaroni, unité combattante FFI créée à l'initiative de Léonard Gille à la mi-juin 1944. Il procède à l'enlèvement du dépôt d'armes caché au fond de la carrière Kaskoreff à la Maladrerie, et organise, pour les FFI de la Scamaroni, des séances de maniement, à la Vinaigrerie, rue de la Haie-Vignée. Il prend une part active à la libération de Caen en participant aux missions périlleuses. Le 10 juillet 1944, en avant du pont de Vaucelles, il est tué d'une balle tirée à bout portant par un soldat allemand. La veille, il avait fait partie, avec René Duchez, Georges Poinlane, et le fils du colonel Perret, des quatre FFI qui ont hissé, au nom de la Résistance, pour la première fois au grand jour, place du lycée (actuelle place Monseigneur des Hameaux), le drapeau tricolore portant la Croix de Lorraine.

Une rue de Caen porte actuellement son nom.

Modalités d'entrées

Don de sa fille Mireille Desgrippe en 2018. 5625

Présentation du contenu

2 médailles militaires, certificats, correspondance, photographies, coupures de presse, discours (1931-2009). Témoignage de sa fille, Mireille Desgrippes, par Gérard Fournier (23 mars 2018).

Conditions d'accès

Communicable

Conditions d'utilisation

Selon le réglement des Archives du Calvados

Bibliographie

Jacques VICO, André RUEL, Pierre SAMIN et André BOULVAIN « Les carrières Kaskoreff de la Maladrerie, leur utilisation par la Résistance de décembre 1943 à juillet 1944 », dans Les Mondes souterrains, mémoire de l'histoire, Les cahiers des Archives départementales du Calvados n°24, Caen, Département du Calvados, 2005, pages 50 à 55.

Notes

Numérisation partielle de la cote.