169J - Marguerite Buffard-Flavien, femme politique et résistante FTP

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Description physique

0,7 ml

Origine

Buffard-Flavien, Marguerite (1912-1944)

Biographie ou Histoire

Marguerite Buffard est né en 1912 sur les hauts plateaux du Jura, à Gillois, où ses deux parents sont instituteurs de « la laïque » depuis un an dans un climat exacerbé de guerre scolaire. Son père, Henri, est mobilisé le 3 août 1914. Il est affecté dans les combats des Vosges, puis sur ceux du front d'Orient. Elève studieuse et précoce, Marguerite passe le certificat d'études à 12 ans, puis débute son internat au lycée de Lons-le-Saunier. Par goût de la philosophie et sous l'influence de ses parents, elle se destine au métier de professeur. En 1930, elle entre en khâgne au lycée La Bruyère de Versailles, puis en 1932 à l'Ecole normale supérieure de Sèvre. Dans le contexte politique tourmenté des années 1930, elle anime auprès de ses camarades une section du groupe antifasciste Vigilance.
En octobre 1935, elle débute sa carrière de professeur de philosophie au lycée Camille-Sée de Colmar. Ses convictions politiques déjà bien ancrées et le sentiment de révolte que lui inspire la découverte des conditions de vie des ouvriers dans les filatures ou les mines de potasse lui donnent l'impulsion pour l'adhésion au Parti communiste. En 1937, elle est nommée au lycée de jeunes filles de Caen. Elle rejoint la fédération départementale du Parti communiste dès septembre où elle prend une part active dans la préparation des élections. Elle s'implique également dans l'accueil des réfugiés espagnols en tant que secrétaire du Comité départemental de l'aide aux réfugiés espagnols dans le Calvados. Le 28 novembre, le comité régional l'élit à la tête du secrétariat régional. Le Comité central rejette sa nomination : Marguerite est étrangère à la région, c'est une femme et une intellectuelle. Marcel Petit, ouvrier à Dives-sur-Mer, est choisi à sa place. Mais ne pouvant assurer son mandat, il quitte ses fonctions en avril. Marguerite est une nouvelle fois désignée. Sa participation active aux grèves et manifestations de 1938 contre les accords de Munich la place dans le collimateur de la Préfecture. Marguerite est d'abord suspendue de son poste d'enseignante, puis mutée à Troyes.
Elle rencontre dans l'Aube son époux, Jean Flavien, agriculteur et secrétaire régional du Parti. Elle continue de s'engager politiquement. En décembre 1939, alors que son mari vient d'être mobilisé, elle révoquée de l'Enseignement est suite au décret-loi du 18 novembre relatif aux mesures à prendre à l'égard des individus dangereux pour la défense nationale ou la sécurité. Elle est brièvement incarcérée. A sa libération, elle trouve un emploi dans une bonneterie et participe aux travaux de la ferme de sa belle-famille En 1942, elle est internée au camp de femmes de La Lande. Son implication dans une révolte lui vaut d'être transférée au camp de Mérignac en août 1943. Elle s'en évade en décembre de la même année pour rejoindre les FTP à Paris puis à Lyon où elle dirige le bureau de renseignement. Elle est arrêtée le 10 juin 1944 par la Milice à Lyon. Probablement pour échapper à la torture, elle se défenestre du siège de la Milice, rue Saint-Hélène le 15 juin. Elle décède à l'âge de 32 ans.

 

Modalités d'entrées

Don de Christian Langeois le 12 janvier 2021.  Entrée n°6027.

Mode de classement

Le classement du fonds correspond à la façon dont il était réparti lors de son entrée aux Archives du Calvados. Ainsi la correspondance était déjà classée par destinataire et par ordre chronologique. Cette répartition avait été réalisée par Christian Langeois, donateur des archives et auteur de la biographie de de Marguerite Buffard-Flavien.

Conditions d'accès

Communicable

Conditions d'utilisation

Les documents sont librement réutilisables, conformément au règlement en vigueur aux Archives du Calvados.

Bibliographie

Christian Langeois, Maguerite, Biographie de Marguerite Buffard-Flavien (1912-1944), Paris, Le cherche midi, 2009. BH/8/16438

Lucy Prenant, "Hommage à Marguerite Flavien-Buffard", séance de rentrée ENS de 1944, in Bulletin de l'association des élèves de Sèvres, n°78, 1946.

Maria Levavasseur et Geneviève Prévost-Groisier, Historique du lycée Pasteur à Caen, 1981. 1J/379

Notice biographique du Maitron par Christian Langeois, René Lemarquis, Jean Quellien, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 17 août 2021.

Mots clés matières

Hommages posthumes

Cote/Cotes extrêmes

169J/8

Date

1945-Vers 1950

Présentation du contenu

Discours du parti communiste de la région lyonnaise (vers 1950). Ouvrages : Hommage à Marguerite Flavien-Buffard 20 jui 1912-13 juin 1944 (1945) ; A la mémoire des sévriennes mortes pour la France 1939-1945 (1946).