Seconde Guerre mondiale : pièces et fonds isolés

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Cote/Cotes extrêmes

F ; 6J ; 1J ; Nouvacq

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Mots clés matières

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Mode de classement

Classement par ordre alphabétique des noms de famille.

Christian Parleani, résistant OCM et responsable départemental des FFI

Cote/Cotes extrêmes

6J/36

Date

1943-2012

Origine

Entrée n°5867

Biographie ou Histoire

Né à Argentan, le 16 décembre 1911, Christian Parleani est le fils d'Orso Andrej Parleani et de Fernande Geslin. A l'aube de la Seconde Guerre mondiale, il embrasse une carrière de professeur de mathématiques.

Officier de réserve, le lieutenant Parleani est mobilisé. Il combat au sein du 31ème régiment d'artillerie en 1940. Après sa démobilisation, il est nommé professeur de mathématiques au lycée du Havre, où il participe, dès novembre 1940, avec son collègue Gérard Morpin, à la fondation d'un groupe de Résistance, l'Heure H.

Gérard Morpin est arrêté. Devant les risques encourus, Christian Parléani profite d'une mutation au collège de Vire en mars 1941 pour se faire oublier. Mais la Résistance n'est pas bien loin. De fait, à la rentrée 1943, le professeur d'éducation physique, André Sauvage, le met en relation avec Léonard Gille. Ce dernier n'est pas un inconnu pour Christian Parleani qui l'avait côtoyé à l'Université de Caen. C'est ainsi que Christian Parléani intégra l'Organisation Civile et Militaire en octobre 1943.

En mai 1944, il reçoit la visite du commandant des Plas, adjoint du chef de la subdivision M1 des Forces Françaises de l'Intérieur, qui lui donne l'instruction de se rendre à la cure de Giberville, prévue pour être le poste de commandement opérationnel du Calvados lorsque les combats de la Libération s'engageront. C'est d'ailleurs ce qu'il fit deux jours après le Débarquement, en pure perte, car il n'y rencontra personne.
La promotion de Léonard Gille à la tête de la subdivision M1 le fait revenir à Caen après un court retour à Vire. Le colonel Michel, chef de la région le nomme alors chef départemental, en remplacement de Jacques Berjot, resté à Lion-sur-Mer, un secteur aux mains des Britanniques. Prenant son commandement au pied levé, Christian Parléani (alias « Charles ») va, pendant deux mois et demi de juin à août 1944, déployer une activité considérable, sillonnant en tous sens, le plus souvent en vélo, une région transformée en champ de bataille tout en prenant soin d'éviter les troupes allemandes désormais disséminées. Dans l'ombre, il diffuse ainsi les instructions aux différents groupes qu'il rencontre. Ses échanges le portent même à contacter les responsables FFI de l'Orne, lui le natif d'Argentan. Mais ce n'est pas tout. Christian Parléani s'occupe également de trouver des armes et explosifs. Ainsi, derrière les lignes ennemies, la Résistance put instaurer un sentiment d'insécurité permanente par ses actions et coups d'éclats.

Au lendemain de la guerre, Christian Parléani fut fait chevalier de la légion d'Honneur (1946) et décoré de la médaille de la Résistance (1947). C'est à son métier de professeur de mathématiques qu'il revint, se consacrant à transmettre. Il fit notamment sa carrière au lycée Malherbe de Caen.

Modalités d'entrées

Don, 2020

Présentation du contenu

Correspondance, notes manuscrites, discours, interview, notice biographique rédigée par Anne Parleani sur son père.

L'article comprend notamment un dossier sur le fonctionnement des FFI après la Libération, des notes et des échanges de correspondance sur des faits de résistance, notament rédigées suite au livre de Marcel Baudot sur la Résistance en Normandie.

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