2AV/9

Guillaume Mercader est né le 17 décembre 1914 à Urdos dans les Basses-Pyrénées. Dès son plus jeune âge, il part vivre en Normandie, à Bayeux. Cycliste hors pair, il entre dans l'équipe professionnel caennaise Laperle, et remporte 107 victoires entre 1936 et 1939. Il est apprenti mécanicien chez Samson, puis employé chez Citroën à Caen. En 1938, après s'être blessé, il décide d'ouvrir sa boutique de cycles, motos et articles de sport et se marie. En 1939, il est mobilisé, dans le 3e régiment de la Légion étrangère, en tant que Caporal, puis Sergent, et obtient la Croix de guerre. En août 1940, il est démobilisé, et reprend sa boutique. A la fin du mois de février 1941, sur proposition de Maitre Delante, il entre en résistance au sein du mouvement de l'Organisation civile et militaire. Il est responsable du secteur du Bessin, et se charge essentiellement du renseignement. Il remplit cette mission, grâce au rôle qu'il occupe auprès de la Felkommandantur, qui lui a ordonné de réparer ses cycles. A la Libération, le 14 juin 1944, il participe à la préparation de la venue du Général De Gaulle. Le 15 juin il rejoint le 12e groupe d'armées du Général Patton, en tant que Capitaine. Il est présent aux libérations des villes d'Avranches, Rennes, Falaise, Paris, et Strasbourg, et pendant les combats de Bastogne, et de Colmar, et à l'ouverture des camps de Buchenwald, Dora, et Dachau. Il rentre à Bayeux au mois d'août 1945, et reprend sa boutique, qu'il quitte en 1964, pour prendre la direction du bi-hebdomadaire de La Renaissance du Bessin jusqu'en 1980. Il s'agit du premier journal de la France libérée, crée sous son impulsion le 23 juin 1944.

A partir des années 1980, Guillaume Mercader a souhaité transmettre son histoire en témoignant, et en participant à des colloques.

Il a reçu la Légion d'honneur, la médaille de la Résistance, la Croix du combattant, la Bronze Star of Courage, et la King's medal. 

Guillaume Mercader est décédé le 15 décembre 2018 à Bayeux.