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11 septembre 1944 : rapport du Recteur Mercier au sujet de la session 1944 du baccalauréat en Normandie

En 1944, le Débarquement et la Bataille de Normandie sont venus percuter une région peu habituée à la guerre sur son sol. L’exemple de la session 1944 du baccalauréat dans l’Académie de Caen peut permettre d’envisager de manière originale la vie sous l’Occupation, la période des combats ainsi que la rentrée scolaire qui les suit, au travers d’un document dont les résonances avec des périodes plus proches de nous sont nombreuses.

Cliquez sur le document pour y accéder en intégralité

Rapport du Recteur Mercier au ministre de l’Education Nationale 11 septembre 1944. AD14, T/1687

Le 11 septembre 1944, trois jours avant d’être relevé de ses fonctions de Recteur en raison de ses choix politiques durant l’Occupation, Jean Mercier adresse au cabinet de René Capitant, ministre de l’Education Nationale, ainsi qu’au directeur de l’Enseignement Supérieur, un rapport concernant la session 1944 du baccalauréat dans l’Académie de Caen.

Ce document extrait d’une liasse constituée de rapports, de pièces de correspondance administrative ainsi que d’échanges avec des établissements et des parents d’élèves, présente de multiples intérêts.

En premier lieu, il évoque les précautions prises avant le Débarquement dans une Académie exposée à l’éventualité d’une opération militaire d’ampleur sur ses côtes et témoigne plus généralement d’une vie quotidienne qui se poursuit en dépit de la guerre et de l’Occupation allemande. Les passages relatifs aux bombardements et aux combats rappellent les pertes humaines, l’exode et les destructions subies, particulièrement en matière de lieux et d’équipements éducatifs et culturels. L’évocation en classe de copies du baccalauréat brûlées avant leur correction ne laissera sans doute pas insensibles nos élèves, quel que soit leur rapport à l’école ou leurs résultats.

Pour ce qui est de l’immédiat après-guerre, sont exposées les difficultés matérielles et de circulation que connaît alors la Normandie mais aussi l’état de dénuement voire la fragilité psychologique de certains élèves, dans un tableau assez contrasté d’une Académie comprenant alors les cinq départements normands ainsi que la Sarthe (jusqu’au début des années 1960).

Au-delà de son intérêt historique lié au Débarquement et à la Bataille de Normandie, ce document comprend également des éléments utiles pour qui voudrait prolonger la discussion sur ce qu’est un examen national ou sur le rôle des différents acteurs de la communauté éducative.

Enfin, en écho avec les difficultés posées par l’organisation du baccalauréat en 1968 ou, plus proche de nous, durant les années de la crise Covid, les « mesures exceptionnelles » envisagées par le Recteur posent des questions très actuelles qui ont trait à l’équité, au mérite ainsi qu’à la reconnaissance de l’engagement.

Pour aller plus loin

Cet article explique le déroulement de la session du baccalauréat de 1944 dans l'Académie de Caen.
"Juin 1944, le baccalauréat sous les bombes", article publié dans le Calvados magazine, printemps-été 2017, AD14, 14T/33/5
Cet article comporte plusieurs témoignages avec les portraits des témoins.
"J'ai passé le bac en juin 1944", article publié dans le Calvados magazine, automne 2017, AD14, 14T/33/5

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