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41M : Police des étrangers, immigrés et réfugiés

Les Archives du Calvados ont le plaisir de vous annoncer qu’un nouveau fonds est disponible concernant la police des étrangers, immigrés et réfugiés (sous-série 41M). Les documents concernent les années 1830 à 1941. A travers ces 282 boîtes, ce sont des centaines de destins qui sortent ainsi de l'ombre, et avec eux, un pan important de l'histoire du Calvados et des Calvadosiens.

Ces documents illustrent les différents mouvements d'immigration dans le département du Calvados tels que :

  • les réfugiés politiques italiens du 19e siècle ;
  • les réfugiés polonais entre 1831 et 1870 ;
  • les réfugiés espagnols des guerres Carlistes à partir de 1839 ;
  • les réfugiés belges de la Première Guerre mondiale ;
  • l'immigration italienne économique et politique des décennies 1920 et 1930 ;
  • les réfugiés espagnols de la guerre civile espagnole (1936-1939).

Des documents remarquables

Les réfugiés espagnols

Parmi les documents remarquables, sont conservés la correspondance et les tracts politiques des réfugiés espagnols saisis par l'administration entre 1937 et 1939. La correspondance (41M/255-41M/258) a été étudiée par Coralie Arruego (lire notamment BH/4/2661 et  BH/4/5835). En tant que professeure au Lycée Malherbe de Caen, elle vient chaque année avec ses élèves traduire ces lettres. Un reportage de France 3 Normandie a été réalisé dans ce cadre en 2018.

Reportage de France 3 Normandie, février 2018

La traduction en français apparait synthétique. Le document dénonce le fait que des partisans du fascisme refuseraient la qualité de réfugiés politique aux réfugiés espagnols. Le tract rappelle ensuite les déclarations du gouvernement français sur lesquelles s'appuyer pour s'assurer le statut de réfugié politique en tant qu'espagnol. En cas d'injonction à retourner dans son pays, il est stipulé de s'adresser au ministre de l'intérieur M. Sarraut, à Léon Blum alors Secrétaire général du parti SFIO, au Secrétaire général de la CGT M. Jouhaux, au Secrétaire général du parti communiste français M. Thorez ou aux représentants de l'office des réfugiés de France. Les phrases finales indiquent : "Il est donc bien entendu qu'au nom de qui que ce soit, vous ne pouvez être obligés à retourner en Espagne. Sachez répondre par l'accomplissement de vos devoirs de réfugiés à l'hospitalité de la France. En agissant ainsi, vous ferez échouer les plans des Fasciste et vous aiderez le Gouvernement français qui vous a accueillis prouvant une fois de plus sa tradition humanitaire et vous ferez honneur à l'hospitalité internationale."

Traduction d'un tract diffusé parmi les réfugiés espagnols se trouvant dans le Calvados en 1939, AD14, 41M/259

Des cartes d'identité

Les questionnaires préalables à l'obtention de la carte d'identité (41M/94-41M/105) et les cartes d'identité (41M/106-41M/124) contiennent de très nombreux renseignements personnels, notamment sur l'état civil des demandeurs : une source fabuleuse pour faire votre généalogie ! Ces documents offrent en outre un remarquable panel de photographies d'identité.  

Ce document porte une photographie d'identité en haut à gauche. Les informations qui y figurent concernent l'état-civil, la profession, les lieux d'attache en Belgique et en France de madame Pirson, son enfant, son métier et d'autres renseignements liés à sa nationalité.

Exemple de carte d'identité délivrée en 1917 à Marie Gibon épouse Pirson de nationalité belge, AD14, 41M/109

Des parcours singuliers témoins de l'Histoire

Parmi les documents les plus anciens conservés dans cette sous-série, se trouve le dossier de Jean Tamajo, réfugié napolitain servant dans l'armée espagnole, arrivé en France en octobre 1830.  Exilé par le roi des Deux Siciles, il résidait à Caen avec sa famille. Il a très probablement participé aux insurrections de 1820 qui agitèrent ce royaume. Le passage de la couronne aux mains de Ferdinand II et la naissance d'un prince royal mena à une amnistie dont fit partie Jean Tamajo qui put alors retourner dans sa patrie.

Ce document manuscrit contient une description physique et de l'état civil de Jean Tamajo. La date de son arrivée en France est également précisée.

Bulletin individuel concernant le réfugié napolitain Jean Tamajo, 1833, AD14, 41M/260

Cette note manuscrit est davantage circonstanciée que celle adressée au Maire de Caen. La préfecture est notamment en charge de fournir un passeport à Jean Tamajo pour pouvoir retourner dans sa patrie.

Note au Préfet du Calvados l'informant de l'amnistie à l'égard de Jean Tamajo et sa famille, 1836, AD14, 41M/260

Pour faire vos recherches

La consultation de ces documents implique de venir en salle de lecture,

Pour aller plus loin

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