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Jean Renaud-Dandicolle

Portrait de face en tenue militaire avec un béret

Portrait de Jean Renaud-Dandicolle, collection Jean Quellien

L'article accompagné du portrait de Jean Renaud-Dandicolle indique : " Un témoignage de M. Henri Lampérière, compagnon du jeune bordelais parachuté dans la Mayenne : "Ce qui m'a toujours surpris, c'est le fait qu'il était remarqué de tous. Plusieurs fois, il m'est arrivé, en juin, juillet 1944, de revoir des camarades qui m'avaient vu avec le Capitaine; ceux-ci me posaient toujours la question : Et ton anglais ? Malgré ses vêtements "banalisés" (bleu de chauffe ou pull-over), son béret basque, on remarquait sa jeune figure d'intellectuel. Une brave petite vieille qui tenait un café-épicerie à Poussy, nous dit un jour en nous voyant à moto : Il n'y a plus que les Allemands ou les terroristes qui peuvent voyager à moto. Nous sommes restés un peu perplexes ..."
Coupure de presse recueillie par Jacques Vico, s.d., AD14, 59J/179

Concernant le capitaine anglais Jean, il est écrit : "En premier lieu, il ne s'agit pas d'un capitaine anglais mais d'un officier français parachuté d'Angleterre avant le débarquement. Son vrai nom était Jean Renaud-Dandicolle. Depuis le 6 juin, j'étais agent de liaison de cet officier. Son PC était installé au Belvédère de St-Clair (commune de Pierrefitte-en-Cinglais, Calvados). Dans la ferme se trouvaient, outre le PC, un post émetteur et un fort dépôt de matériel parachuté (armes, explosifs, postes radio etc ...). Le capitaine Jean était accompagné d'un radio britannique qui se faisait appeler Maurice Langlade. Le 7 juillet 1944, un parachutiste lieutennt aviateur canadien, nomé Harry Kened, fut recueilli par un agent du groupe. Le jour même, il fut conduit au PC de St-Clair par le capitaine Jean lui-même et le sous-lieutenant Foucu, devant se rendre à Caen le lendemain matin de bonne heure. Le 8 juillet, vers 8 heures du matin, alors que se trouvaient dans la ferme : le capitaine Jean, le radio Maurice, le lieutenant canadien Kened et le sous-lieutenant Foucu; cinq officiers SS firent irruption et demandèrent les papiers de nos camarades (ceci d'après ce que m'a rapporté Jean Foucu). Le capitaine Jean, voyant la situation grave, entre dans la maison, prit un revolver et tira sur les allemands. Le radio Maurice fit de même. Une bataille s'engagea au cours de laquelle Maurice et le lieutenant Kened furent tués. Le capitaine Jean à bout de munitions tenta de s'enfuir. Il fut rejoint et d'après un témoin les allemands en le rejoignant lui fracassèrent la mâchoire d'un coup de revolver. Il fut arrêté et conduit en voiture à Pierrefitte, puis sur une destination inconnue. On ignore tout de lui depuis cette date. M. Joubet, cultivateur à Pierrefitte fut, je crois, la dernière personne qui a vu notre camarade après son arrestation. Quant à Foucu, il fut le seul à se tirer indemne de l'escarmouche. M et Mme Grosclaude qui se trouvaient dans les champs au moment de l'incident furent arrêtés par les SS à leur retour à la ferme. On ignore également tout de leur sort depuis leur arrestation."

Rapport en date du 8 mai 1945 rédigé par Henri Lampérière pour le chef d'escadron de gendarmerie du 5ème bureau de la 3ème région militaire à Rouen, AD14, 6J/10

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