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Pauline Roland, une socialiste et féministe du XIXe siècle

Pauline Roland (1805 - 1852)
Pauline Roland est née à Falaise le 6 juin 1805 (17 prairial an XIII). Son père est directeur des Postes et lettres de Falaise. A sa mort en 1806, c'est sa femme qui dirige le bureau. Elle appartient à la bourgeoisie provinciale. Son éducation est confiée à un précepteur nommé Desprez, qui lui fait découvrir la philosophie, la littérature et les idées saint-simoniennes, d'égalité des sexes, d'affranchissement des femmes et des ouvriers.
Une autrice engagée

En 1832, Pauline part à Paris. Elle vit de sa plume : à la fois comme traductrice, journaliste et autrice. Elle vit difficilement car elle refuse le mariage et fait le choix d'élever seule ses trois enfants.
En 1848, avec son amie Jeanne Deroin, elle s'engage dans la lutte politique. Elle défend le socialisme et la cause des femmes.
Institutrice, elle fonde en 1849 l'Association fraternelle des instituteurs socialistes. Elle propose un projet ambitieux d'éducation mixte, de la crèche à l'âge de 18 ans.
Elles revendiquent toutes deux leurs droits dans les journaux socialistes et féminins comme L'Opinion des Femmes.
Mais après l'élection de Louis Napoléon Bonaparte, la répression politique est plus forte. Pauline Roland et Jeanne Deroin sont emprisonnées pendant 6 mois du 2 janvier au 2 juillet 1851, à la prison Saint-Lazare.
Victor Hugo rend hommage à Pauline Roland dans son recueil Les Châtiments.

Lors du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, Pauline Roland soutient la République et les détracteurs de Bonaparte. A nouveau arrêtée le 2 février 1852, elle est condamnée à la "transportation" en Algérie.
C'est ce départ, ce trajet vers le bagne en Algérie que Victor Hugo raconte dans ce poème.
La vie difficile au bagne l'affaiblie rapidement. Graciée, elle meurt épuisée sur la route du retour, le 15 décembre 1852, à Lyon.



