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Portraits de femmes
Les femmes ont toujours réussi à exercer une action en-dehors du cercle privé et familial, même si leur marge de manoeuvre était étroitement limitée jusqu'à la fin du XXe siècle. Quelques exemples, célèbres ou plus anonymes, l'illustrent pour le Calvados. Découvrez de nombreuses ressources ainsi que comment faire l'Histoire des femmes du Calvados et d'ailleurs en archives avec notre dossier complet en cliquant ci-dessous. Vous trouverez également des activités pédagogiques en cliquant ici.
Le dossier complet
Dans les grandes lignes
Calvadosiennes d'autrefois

Mathilde de Flandre, femme du duc de Normandie Guillaume, participe à l'administration du duché après la conquête de l'Angleterre, en particulier lors des déplacement du duc-roi outre Manche.
Elle fonde l'Abbaye-aux-Dames, lieu d'exercice d'un pouvoir spirituel et temporel réel pour les femmes jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
La petite-fille de Mathilde de Flandre, Mathilde l'Emperesse, devient après la mort de son frère la seule enfant légitime du roi anglo-normand Henri Ier. Pour autant, probablement parce qu'elle est une femme, elle ne pourra pas réellement imposer son héritage et devra accepter de céder ses prétentions au trône à son fils, Henri II Plantagenêt. Elle fonde ainsi une des plus illustres dynasties régnantes d'Europe.
L'action des femmes est souvent peu relatée dans les grands récits historiques. Charlotte Corday, par son acte hors norme, fait exception. Issue d'une famille normande noble désargentée, elle se forme à l'Abbaye-aux-Dames et fréquente les réunions politiques girondines. L'assassinat de Marat et son exécution le 17 juillet 1793 en font une icône royaliste, simplifiant à l'extrême un parcours personnel rendu mystérieux par le silence des sources.
Un XIXe siècle engagé
Les femmes développent leur action au XIXe siècle pour acquérir des droits. Ces engagements sont visibles dans de plus en plus de documents et nous permettent de retracer le portrait de personnalités engagées et méconnues, comme Pauline Roland, née à Falaise en 1806.
D'autres, comme Thérèse de Lisieux, ont une renommée bien au-delà du Calvados.
La première guerre mondiale

Les femmes ont toujours travaillé, mais ce travail est rendu invisible parce qu'il se fait à domicile ou qu'il est confondu avec l'engagement religieux. Durant la Première Guerre mondiale, les femmes prennent les emplois salariés laissés vacants, dont un des exemples marquants est celui des munitionnettes. Après guerre, les femmes sont pour autant invitées à reprendre le chemin de leur foyer, et n'ont toujours pas le droit de vote.
Résistantes et déportées
L'après-guerre
Le contexte économique des trente glorieuses et la révolution sexuelle des années 1970 ouvrent une nouvelle ère. Les femmes accèdent en masse au travail salarié, dans des usines parfois entièrement féminines comme Moulinex ou la radiotechnique à Caen, ou dans les nouveaux emplois offerts par l'administration et l'enseignement.
L'engagement politique

Engagées dans la Résistance, comme Gisèle Guillemot ou Léa Vion, les femmes obtiennent le droit de vote et d'éligibilité en 1945. Charlotte Lemière et Odette Duchez sont ainsi candidates aux élections législatives de 1945. Elles conquièrent peu à peu des responsabilités politiques, à l'image d'Yvette Roudy ou d'Anne d'Ornano. La création artistique féminine sort également de l'ombre, qu'il s'agisse d'auteures majeures comme M. Duras ou F. Sagan, toutes deux liées au Calvados, ou d'artistes à l'audience plus locale comme Yvonne Guégan. La bataille pour la légalisation de l'avortement est un autre combat politique, sur le terrain cette fois de l'intime et de la sexualité.