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Charlotte Corday

Retrouvez l'ensemble des documents concernant Charlotte Corday conservés aux Archives du Calvados en cliquant ici.

C'est clairement l'image d'une jeune femme à l'époque révolutionnaire qui est présentée ici.
Portrait de Charlotte Corday, AD14, 19FI/6

Charlotte de Corday d'Armont est née en 1768 dans une famille de vieille noblesse normande désargentée apparentée à Pierre Corneille. Elle se forme à l'Abbaye-aux-Dames. Pensionnaire du roi à Caen, elle fréquente les Girondins réfugiés pour échapper aux massacres perpétrés pendant la Révolution.

Un article de La Revue illustrée du Calvados, (n°5, mai 1912) présente ce qu'on connaît de la vie de Charlotte Corday.

Deux représentations de Charlotte Corday illustrent l'article.

Article de La Revue illustrée du Calvados, n°5, mai 1912, AD14, 14T/23/1/2/3

L'action des femmes est souvent peu relatée dans les grands récits historiques. Charlotte Corday, par son acte hors norme, fait exception. L'assassinat de Marat le 13 juillet 1793 et son exécution le 17 juillet suivant en font une icône royaliste, simplifiant à l'extrême un parcours personnel rendu mystérieux par le silence relatif des sources. Elle assuma cependant entièrement son acte lors de son procès, lançant à ses juges "J'étais républicaine bien avant la Révolution".

Les Archives conservent le cachet ayant servi à sceller les lettres qu'elle était censée porter à Marat (nouvacq/246), une lettre à son oncle écrite en mars 1793, saisie à Caen par le comité de sûreté général (2L/141/2), ainsi qu'un fac-similé de la lettre écrite à son père en prison (F/5350/1).

Le message manuscrit précise : "Cachet qui a scellé les quatre lettres que le citoyen Pierre Charles Philippe avait chargé Charlotte Corday de remettre à leurs adresses à Paris ce qu'elle fit exactement la veille d'assassiner Marat. Une note précise que Pierre Charles Philippe était un des membres du Directoire du District de Caen.
Cachet ayant servi à sceller les lettres amenées par Charlotte Corday à Marat, AD14, nouvacq/246

Cette lettre écrite quatre jours avant sa mort indique de façon manuscrite avec la signature de Charlotte Corday : "pardonnées moi mon cher papa d'avoir disposé de mon existance sans votre permission, j'ai vengé bien d'innocentes victimes, j'ai prévenu bien d'autres désastres, le peuple un jour désabusé se réjouira d'être délivré d'un tyran, si j'ai cherché à vous persuadé que je passais en Angleterre c'est que j'espèrais garder lincognito mais j'en ai reconnu l'impossibilité. J'espère que vous ne ferés pour tourment en tous car je crois que vous aurés des défenseurs à Caen, j'ai pris pour défenseur Gustave Doulat, un tel attentat ne permet nulle défense c'est pour la forme. Adieu mon cher papa, je vous prie de moublier ou plutôt de vous réjouir de mon sort la cause est belle. J'embrasse ma soeur que j'aime de tout mon coeur ainsi que tous mes parens, noubliés pas ce vers de Corneille. Le crime fait la honte et non pas l'échafaud. C'est demain à huit heures que lon me juge, ce 16 juillet." signé Corday

Lettre écrite par Charlotte Corday à son père depuis la prison, AD14, F/5350/1

Les Archives du Calvados préservent un nombre conséquent de représentations de Charlotte Corday témoignant de l'importance de son acte !  

Portrait sous forme de buste
Archives du Calvados, 1FI/760, portrait de Charlotte Corday, par Vestier et par Lacauchie et Roze, estampe 31,5 x 21,5 cm , seconde moitié du XIXème siècle
Charlotte Corday est représentée les mains attachées.
Archives du Calvados, 1FI/760, portrait de Charlotte Corday, par Vestier et par Lacauchie et Roze, estampe 34 x 26,5 cm , seconde moitié du XIXème siècle
Un chaperon couvre la tête de Charlotte Corday.
Archives du Calvados, 1FI/1165, portrait de Charlotte Corday publié par Furne à Paris, estampe 30 x 23,5 cm, première moitié du XIXème siècle
La coiffure en queue de cheval détonne par rapport aux autres représentations plus traditionnelles.
Archives du Calvados, 17FI/12, portrait de Charlotte Corday "assassin de Marat, née à Caen. Morte à Paris sur l'échafaud en 1793" par H. Garnier et Ducarme, estampe 29,7 x 22,2 cm, vers 1830-1860
Un chaperon couvre la tête de Charlotte Corday.
Archives du Calvados, 17FI/952, don Gosselin, "Marie-Anne-Charlotte Corday. Née à St Saturnin-les-Vignaux [sic], agée de 25 ans moins 3 mois, décapitée le 17 juillet 1793, pour avoir assassiné Marat le 13 du même mois", par P. M. Alix sculp., lithographie couleur 33 x 25,2 cm, vers 1817
Charlotte Corday semble plus âgée que sur les autres représentations.
Archives du Calvados, 17FI/1432, portrait de Charlotte Corday par le graveur Charles Waltner (1846-1925), eau-forte 50 x 32,5 cm, vers 1880-1910
Charlotte Corday est représentée un poignard à la main avec des serpents autour d'elle. Les dates 1768-1793 sont écrites en haut à gauche.
Dessin similaire au premier mais plus précis.
Dessins préparatoires par Henri Düler pour les treize sculptures bas-relief réalisées en 1950 sur l'hôtel Malherbe, situé place Foch à Caen, ici ceux représentant Charlotte Corday, AD14, 42FI/405

L’institutrice de la commune de Lingèvres finit sa monographie communale (BH/BR/9429) comme suit : « En cherchant des documents, qui sont bien rares et bien pauvres, aux archives de la commune, nous avons trouvé dans les registres de catholicité de l’année 1791 un acte de baptême où la fameuse Charlotte Corday (qui poignarda Marat en juillet 93) a figuré et signé comme marraine ». Puis l’institutrice reproduit l’acte, signatures comprises ! 

Charlotte Corday signe m.a.c. Corday

Acte de baptême où Charlotte Corday signe en temps que marraine de Cécile Charlotte Boschet en 1791, AD14, 142EDT/19

L'extrait concernant Charlotte Corday se situe sur la page de droite.

Extrait de la monographie communale de Lingèvres écrite en 1887 par Ernestine Morin, AD14, BH/BR/9429

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