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Syndicat du bâtiment de Trouville-Deauville
Le syndicat du bâtiment de Trouville-Deauville est créé, au début du XXème siècle, dans un territoire qui n’a pas encore connu d'organisation ouvrière. Aucun syndicat ne s’y est encore constitué et très peu de grèves ont été signalées. C’est Eugène Lepage, couvreur et militant socialiste, qui est à l’initiative de la Chambre syndicale des ouvriers du bâtiment de Trouville-Deauville, qui voit le jour le 1er juin 1906.
Après des débuts difficiles, pendant lesquels l’organisation périclite, des militants parviennent à la relancer en 1908. Le syndicat adhère à la CGT, à la Fédération Nationale du Bâtiment ainsi qu’à l’Union des Syndicats du Havre. Les effectifs augmentent de manière significative. Le syndicat milite avant tout pour l’amélioration des conditions de travail et de la vie des travailleurs, mais également contre l’alcoolisme, contre la vie chère et pratique l’assistance matérielle pour ses membres en difficulté. A partir de 1912, le syndicat commence à décliner, les adhésions baissent. Ce faible taux de syndicalisation perdure jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
Les débuts du syndicat ont permis de développer le mouvement ouvrier, quasi inexistant jusqu’alors sur ce territoire. De 1909 à 1912, le syndicat du bâtiment de Trouville-Deauville a été la plus importante organisation ouvrière du Calvados. En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, il se reforme autour de son secrétaire, R. Duval.
Parmi les figures importantes du syndicat, on peut citer Auguste Villers. Il en a été le trésorier dès sa création, puis son secrétaire. Partisan d’un syndicalisme révolutionnaire, il est un temps le principal animateur de la CGT dans le canton de Pont l’Evêque.
Les archives du Syndicat du bâtiment de Trouville-Deauville sont conservées, aux Archives départementales, dans le fonds de la CGT et couvrent la période de 1899 à 1967.
Une coopérative syndicale
En 1911 et 1912, des tentatives sont faites, à l’initiative du secrétaire, Auguste Villers, pour créer une coopérative de consommation, nommée "La Fourmi" pour les membres du syndicat. Elle ne rencontre pas le succès escompté et ne réunit pas assez d’adhérents. Suite à cet échec, l’idée est abandonnée, mais provisoirement seulement : en 1921, une nouvelle coopérative voit le jour, sous le nom de « La Deauvillaise ».
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