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Henri Ribière

Montluçon 1897 - Paris 1956

Alias Revel

Henri Ribière est en costume et porte une cravate.

Portrait d'Henri Ribière, collection Jean Quellien

Henri Ribière est originaire de Montluçon, dans l'Allier, où il est né le 27 décembre 1897. Durant la Première Guerre mondiale, il est grièvement blessé dans la Somme. Il se retrouve alors employé dans une société de crédit à Montluçon dont il est renvoyé du fait de son engagement syndical.

Il s'installe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et intègre la Sûreté nationale avant de revenir à Montluçon auprès de son ami, le député-maire socialiste Max Dormoy dont il devient le chef de cabinet adjoint lorsque celui-ci est nommé Ministre de l’intérieur du gouvernement de Léon Blum en novembre 1936. En 1938, Il entre dans l'administration préfectorale comme secrétaire général de la préfecture de l’Ardèche. 

Lorsque le Régime de Vichy s’instaure, Henri Ribière est relevé de ses fonctions alors qu’il était détaché à la Caisse de crédit aux départements et aux communes. Il prend alors contact avec les députés socialistes qui ont refusé les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, dont Max Dormoy. Il intègre très vite le mouvement de résistance Libération-Nord, créé en novembre 1940, et regroupant des syndicalistes puis des socialistes. Il en devient l'un des dirigeants au niveau national et sera à l'origine du mouvement de résistance dans la police Police et Patrie, créé en juillet 1942. 

Début 1941, il est nommé conseiller de préfecture à Caen. Multipliant les déplacements grâce à sa qualité de fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur, il s’efforce alors de reconstituer clandestinement la SFIO tout en mettant sur pied le mouvement de résistance Libération-Nord en Basse-Normandie. Il entre ainsi en contact avec Achille Thouin et Maurice Fouque dans le Calvados et dans la Manche avec Joseph Bocher et Raymond Le Corre.  

Revenu à Paris en juin 1942 après avoir démissionné, officiellement pour raisons de santé, Henri Ribière poursuit son travail de prospection pour étendre Libération-Nord à l’ensemble de la Zone Occupée.

Dans le Calvados, Achille Thouin le remplace comme responsable départemental, secondé par Maurice Fouque. Le 18 juin 1943, Henri Ribière devient responsable de la propagande dans la zone Nord du Comité d’action socialiste unifié. Il représente Libération-Nord au Conseil National de la Résistance. 

Ce rapport indique : " 73 arrestations m'ont été signalées au cours des deux mois écoulés, dont 25 pour la seule ville de Caen où il semble que la Police de sûreté allemande effectue actuellement une opération de grande envergure. Parmi les personnes arrêtées figurent notamment : M. Fouque Maurice, ex-Conseiller Général, contrôleur principal des P.T.T. à Caen, de Boüard, professeur de la Faculté des Lettres, Vico Roland, maire de St-Germain la Blanche-Herbe (canton de Caen), Corbassion, Lieutenant-Colonel en retraite, délégué du "Souvenir Français"), Boccard, secrétaire administratif de la Chambre des métiers du Calvados. Par aileurs, la secrétaire de mairie de Villers-Bocage qui, selon l'enquête efffectuée par la police allemande, aurait participé au vol des tickets de rationnement de sa commune mentionné aux chapitres précédents, a été également appréhendée. J'ai demandé à la Sicherheitspolizei des précisions sur la culpabilité de cette personne."

Arrestation de Maurice Fouque en décembre 1943, rapport du préfet du Calvados pour les mois de novembre et décembre 1943, 4 janvier 1944, AD14, 19W/3

Le 20 août 1944, Henri Ribière participe à la prise de l’Hôtel de ville de Paris et du Ministère de l’Intérieur qu’il connait bien. En mai 1945, il est élu conseiller municipal de la ville de Montluçon… sur la liste du maire nouvellement élu qui n’est autre que … son frère René. Il est ensuite élu en octobre 1945 et réélu en juin 1946 député de l’Allier (SFIO) aux deux assemblées constituantes mais ne se représente pas en novembre aux élections législatives.

Après la Libération, il est successivement directeur du journal Libé-Soir, puis directeur général du Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage (SDECE) de 1946 à 1951 et enfin directeur général de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il meurt le 25 avril 1956 à Paris. Des obsèques officielles dans la cour de l’Hôtel des Invalides sont organisées en son honneur.

Bibliographie

Sources d’archives

Service historique de la Défense

  • Vincennes : dossier individuel de résistant, GR 16P 508687

Archives nationales

  • Archives du Comité d'histoire de la Deuxième guerre mondiale, dossier sur le Mouvement Libération-Nord : témoignages d'Henri Ribière, 1944, 1945, 1946, 72AJ/59 dossier 5 et dossier 6

Pour aller plus loin

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