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La presse de la Libération

De la presse de Collaboration à la presse de la France libérée

Dès le 6 juin 1944, les journaux d'Occupation disparaissent à Bayeux et à Caen. La renaissance d'une presse libre, sous la houlette des organisations de Résistance, du Comité de la Libération et des armées alliées, accompagne l'avancée alliée. Les numéros sont en général imprimés dans les locaux qui viennent d'être confisqués aux journaux de la Collaboration.

La Renaissance du Bessin, 23 juin 1944

Premier numéro de la Renaissance du Bessin, le 23 juin 1944. AD14, 13T/2/32/1.

Le premier journal de la France libre est La Renaissance du Bessin, dont le premier numéro sort le 23 juin 1944. Il est imprimé dans les locaux du Journal de Bayeux  mis sous séquestre. Si le titre est soumis à la censure aliée, celle-ci est infiniment plus légère que celle des Allemands.

Bayeux est alors une véritable ruche, prise d'assaut par les correspondants de guerre qui ont fait de l'Hôtel du Lion d'Or leur quartier général.

Le Liberté de Normandie, 13 juillet 1944

Premier numéro du Liberté de Normandie, imprimé le 13 juillet 1944. Don Grande Collecte 2024, AD14 13T/1/174/1/1

A Caen, le premier numéro du Liberté de Normandie sort le 13 juillet 1944 sous les presses de l'imprimerie Caron rue Demolombe, qui avait servi à La Presse Caennaise sous l'Occupation. Il est daté symboliquement du 9 au 13 juillet, c'est-à-dire de la libération de la rive gauche de Caen le 9. Il porte au verso les discours de Léonard Gille (président du comité de Libération), de François Coulet (commissaire de la Répulique pour les territoires libérés) et du préfet Pierre Daure, qui vient de remplacer le préfet Michel Cacaud qui avait été mis en place par Vichy.

Les premiers numéros, tirés au beau milieu de la Bataille de Normandie, n'ont dû être imprimés qu'à très peu d'exemplaires  et être très peu lus...

Le Liberté de Normandie ne doit pas être confondu avec :

  • Le Journal de Normandie, qui paraît sous l'occupation allemande et est l'édition caennaise du Journal de Rouen
  • Le Normandie, et plus tard Paris-Normandie, imprimé à Rouen après la Libération dans les locaux de l'ancien Journal de Rouen.

Le Calvados Libre, 27 août 1944

Premier numéro du Calvados Libre légal. AD14, 13T/1/198

Le premier numéro légal du Calvados Libre paraît le 27 août 1944. C'est l'organe départemental du Front national pour la Libération de la France, un mouvement issu de la Résistance communiste. Le Calvados Libre revendique d'avoir été fondé par le professeur Michel de Boüard, déporté-résistant, et se réclame d'un passé de journal résistant clandestin. Cependant, aucun exemplaire original d'un journal clandestin portant ce titre n'a pu être retrouvé jusqu'à aujourd'hui.

Le presse alliée

Outre les titres symboliques du retour à la démocratie, des journaux militaires alliés circulent dans le Calvados : 

  • La Voix des Alliés, imprimé à Douvres-la-Délivrante
  • Le Maple Leaf de l'armée canadienne, imprimé par l'imprimerie Caron rue Demolombe comme le Liberté de Normandie et le Calvados Libre.

L'évolution de la presse dans l'immédiat après-guerre

Derniers numéros du Calvados Libre, décembre 1947. AD14, 13T/1/198

Dans les années d'après-guerre, les journaux nés de la Résistance qui n'ont pas su se professionnaliser finissent par disparaître. C'est ce qui arrive au Calvados Libre, qui renoue dans ses derniers numéros avec une apparence de journal clandestin.

A l'inverse, Ouest-France s'impose dans tout l'ouest de la France. Reprenant une partie des équipes et des capitaux de l'ancien Ouest-Eclair, l'édition du Calvados paraît pour la première fois le 1er septembre 1944.

D'autres titres créés à la Libération font ainsi référence à des titres supprimés, mais avec de nouvelles équipes et sans lien réel avec l'ancien journal, sinon en terme de diffusion. C'est le cas du Bonhomme Libre, créé en novembre 1944, et qui fusionnera avec le Liberté de Normandie en 1974.

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