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Paysages naturels et artificiels

L'Orne en Suisse Normande au niveau du viaduc de Clécy, seconde moitié du 20ème siècle, photographie de Robert Desaunay, 82Fi/3

Les méandres et gorges de la Suisse Normande 

Passant de la plaine d’Argentan aux reliefs accidentés du Massif armoricain de la Suisse Normande, l’Orne se fraye un chemin dans de nombreux méandres. Le plus connu est celui du Hom qui réalise presque une boucle complète. L’étymologie du mot Hom vient d’ailleurs d’un mot scandinave signifiant « l’île ». Ces larges boucles, à défaut de faciliter la navigation, dessinent le paysage plus sauvage et emblématique de la Suisse Normande.

Route de Caen à Mayenne entre les ponts d'Harcourt et de Clécy, 1781, C/7324

Un fleuve urbain

Dans sa configuration naturelle, Caen est traversée d'un réseau hydrographique complexe qui lui a valu le surnom de "Venise normande". Son urbanisation s'est d'ailleurs développée en fonction de ce maillage. Les berges de l'Odon ont accueilli le bourg et les hameaux qui ont donné naissance à la ville. Grand Odon et Petit Odon ont ainsi structuré le développement de Caen.

Les cours d'eau naturels se sont vus complétés d'aménagements artificiels dès le Moyen-Age, pour la plupart à l'initiative de Robert Courteheuse, fils de Guillaume le Conquérant et de Mathilde de Flandre.  L'objectif est de faciliter la navigation et d'appuyer le trafic et les échanges commerciaux, notamment l'export de la pierre de Caen. Il agrandit ainsi le lit de l'Odon dans les prairies de Saint-Gilles donnant un premier bassin et des quais à la ville et élargit en 1104, l'accès du port par une prolongation du dessus du pont de Vaucelles: c'est le canal Robert.

Plan de la ville et du château de Caen, 1718, AD14, CPL/609/1

Plan de la ville et du château de Caen, 1718, AD14, CPL/609/1

Un fleuve côtier

Dans son cours inférieur l’Orne parcourt la plaine de Caen, partie la plus occidentale du Bassin-Parisien pour traverser ensuite Caen et se rendre vers l’estuaire. L’Orne après Caen, présentait autrefois des méandres. Le fleuve s’étale dans une prairie alluviale large et presque sans dénivelé. Ces méandres ont cependant été un souci pendant des siècles pour le port de Caen (attesté dès le 12e siècle sur le site de l’actuel bassin Saint-Pierre) : il éloigne le port de la Manche, rend la navigation dangereuse et ralentit la progression des navires. A la fin du 18e siècle, les méandres seront rectifiés. Au 19e siècle, le cours de l’Orne a été maîtrisé et doublé d’un canal, celui de Caen à la mer.

Avant son artificialisation, l’embouchure est également impraticable à la navigation en raison des bancs de sable fluctuants avec les marées entraînant une faible profondeur et sinuosité du fleuve. 

Plan de l'embouchure de l'Orne par l'ingénieur de La Londe, 18ème siècle, AD14, C/4124

Plan de l'embouchure de l'Orne par l'ingénieur de La Londe, 18ème siècle, AD14, C/4124

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