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Soigner les corps et les esprits meurtris

Ce document représente sur la gauche une infirmière assistant un soldat blessé pour marcher avec ses béquilles. Ce soldat a perdu une jambe et porte un bandage à la tête. L'infirmière le tient par le bras droit. Sur la droite, le texte de l'ave dy soldat en 1915 : "Je vous salue, Dame de France pleine de grâces; le pays est avec vous: vous êtes bénie par toutes les mères, et votre dévouement, fruit de votre coeur est béni. Sainte Dame Française, mère du soldat, sauvez mes frères d'armes blessés au combat, maintenant comme hier ils chériront votre mémoire, jusqu'à l'heure de la mort. Ainsi soit-il."

L'"Ave" du soldat en 1915, AD14, 19FI/10

9 infirmières vêtues de blanc posent pour la photographie.
Infirmières devant les Grands Bureaux de la Société Normande de Métallurgie à Mondeville transformés en hôpital temporaire, AD14, 2FI/446

Les femmes sont affectées à des rôles primordiaux dans le conflit. On pense par exemple aux infirmières. Venir en aide aux blessés, les soulager, les soigner; autant de tâches assumées par les "anges blancs".

Le soin des corps blessés s'accompagne aussi d'un soutien moral particulièrement important.  Les soldats pouvaient rester en contact et correspondre avec leur famille. Mais ce n’était pas le cas de tous ! Certains, et plus particulièrement les soldats des régions envahies, étaient sans nouvelles de leur famille. Pour leur redonner le moral et suppléer à ce manque, les "marraines de guerre" envoyaient régulièrement lettres et colis à leurs protégés. 

Cette lettre indique qu'une réflexion est en cours pour mettre en contact des établissements scolaires avec les soldats afin d'échanger des courriers pour assurer le soutien moral. De fait, au vu du nombre important de demandes de Marraines de guerre, les élèves pourraient pallier par leurs courriers à la solitude subie par les soldats.

Lettre du recteur à l'inspecteur d'académie à propos des demandes de Marraines de guerre reçues par l'Union des Femmes de France, 13 janvier 1916, AD14, T/3299

A Caen, la Société Féminine d'aide et secours aux Victimes de la Guerre est créée en vue d'apporter cette "aide matérielle et morale aux victimes les plus éprouvées".

L'article 2 précise que cette société : "a pour objet d'apporter, par tous les moyens, une aide matérielle et morale aux victimes les plus éprouvées de la guerre. Elle recherchera les misères cachées, dirigera chaque personne vers les Oeuvres et  Sociétés déjà existantes et procurera à tous une aide morale et matérielle. Des Dames visiteuses sont chargées de faire les enquêtes à domicile, de s'occuper des familles qui sont confiées à chacune d'elles pour l'Association et de tenir celle-ci au courant de leurs besoins. Exception sera faite pour les réfugiés auxquels une oeuvre spéciale est consacrée."

Statuts de la Société féminine d'aides et secours aux victimes de guerre, AD14, R/1839

Pour aller plus loin

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