Accueil > Femmes et Hommes du Calvados > Histoire des Femmes du Calvados et d'ailleurs > Les femmes au 20e siècle > Justice et violences sexistes et sexuelles

• Discrimination : Fait de traiter une personne différemment en raison de son origine, de sa couleur de peau, de sa religion, de son genre ou de son orientation sexuelle, de ses orientations politiques ou syndicales.
• Sexisme : Idéologie reposant sur le postulat de l'infériorité des femmees et ensemble des manifestations des plus anodines aux plus graves, ayant pour but d'humilier et de violenter les femmes.

Les violences sexistes et sexuelles sont des phénomènes anciens dont la condamnation est récente. Il faut attendre la loi du 23 décembre 1980 relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs pour que soit donnée une définition précise du viol et qu'il soit reconnu comme un crime : "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol". Sur cette base, ce n'est que le 5 septembre 1990 que la Cour de Cassation reconnaît pour la première fois le viol entre époux.

Le 14 mars 2007 est mis en place le 3919, numéro de téléphone national unique destiné aux victimes et aux témoins de violences conjugales.

L'ère des réseaux sociaux a permis aux femmes qui en sont victimes de témoigner et de révéler publiquement des affaires se rendant compte par la même occasion qu'elles ne sont pas seules. Les hastags #MeToo et #BalanceTonPorc apparus en 2018 suite à l'affaire Weinstein qui éclata en octobre 2017 en sont l'illustration. Cependant, la même année, encore 219 000 victimes de violences physique de la part de leur partenaire ou ex partenaire ont été recensées et 139 femmes tuées. Les condamnations restent complexes à prononcer avec au coeur la question du consentement. Nous préservons dans les archives judiciaires de nombreux procès sur ces sujets.

Le 3 août 2018 est créé une infraction d’outrage sexiste pour réprimer le harcèlement dit "de rue".

• Charlotte Béquignon-Lagarde (1900-1993), première femme magistrate en France en 1946 a fait ses études supérieures à la faculté de droit de l'Université de Caen, son père ayant obtenu un  poste d’inspecteur d’académie dans la capitale calvadosienne.

• Lire Femmes et justice pénale, XIXe-XXe siècle, actes du colloque d'Angers (17-19 mai 2001) du Centre d'histoire des régulations et des politiques sociales, 2002, 375 p. (AD14, BH/8/11397)