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La vallée de l'Orne : un espace naturel à retrouver et à protéger

De la Suisse Normande à la mer, l’Orne constitue une trame verte et bleue, une présence continue de végétation et d’eau qui hébergent un grand nombre d’espèce végétales et animales qui en fait un réservoir de biodiversité.

Repenser le rapport de l'Homme au fleuve

Le Département du Calvados a pris l’engagement depuis 1977 d’acquérir, d’aménager et de gérer les espaces naturels sensibles (ENS). Leur vocation est double : assurer la protection du patrimoine naturel tout en permettant leur ouverture au public.

La vallée de l’Orne compte plusieurs espaces naturels sensibles: l’estuaire de l’Orne à la jonction des Côtes Fleurie et de Nacre, le marais de l’Orne et la Noé de la prairie à Caen en passant par Louvigny et Fleury-sur-Orne ainsi qu’en Suisse Normande : le Rocher de la Houle et le Rocher des parcs.

L'estuaire de l'Orne est l'un des plus vaste espace naturel protégé du Calvados qui s’étend sur près de 1 000 hectares protégés notamment pour leur richesse ornithologique (plus de 400 espèces d’oiseaux y ont été dénombrées), et paysagère. Cet espace offre une coupure naturelle à grande valeur écologique au cœur d’un littoral fortement urbanisé. La Maison de la nature et de l'estuaire, propriété du conseil départemental, est située à Sallenelles, entre Caen et la mer. Un centre d'interprétation explique les enjeux de la protection et donne les clés de lecture de ce site.

L'estuaire de l'Orne forme également un territoire propice à une discussion sur les enjeux d'aménagement pour le rendre plus résilient face au changement climatique. L'estuaire de l'Orne a été choisi comme un territoire pilote pour le projet "adapto" initié par le conservatoire national du littoral. L'enjeu est de redonner de la mobilité au trait de côte pour mieux répondre aux aléas littoraux : inondations et risques de submersion marine liés à l'élévation du niveau de la mer.

La restauration et la préservation du caractère naturel du fleuve, après des siècles d'artificialisation, sont aujourd'hui au coeur des préoccupations. A la fermeture des sites industriels, les barrages et seuils sont progressivement supprimés pour faciliter le débit de l'eau et le déplacement des poissons.

Du côté de l'agglomération caennaise, d’un point de vue écologique, l’urbanisation est venue couper la continuité de la vallée de l’Orne mais la migration de l’activité portuaire vers l’aval a été l’occasion d’ouvrir de nouvelle voies en matière d’aménagement. Ces réaménagements favorisent la présence de plantes et d’animaux qui avaient désertés les lieux. Les caennais retrouvent également un paysage plus agréable et plus proche de l’Orne bucolique d’antan.

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