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Les premiers procédés photographiques aux Archives du Calvados (1839-1880)

Les daguerréotypes (1839)

Présenté officiellement par Louis Daguerre en août 1839, le daguerréotype est une photographie sur plaque de cuivre recouverte d’une couche d’argent polie comme un miroir.

Grâce à une rapidité d’exécution et à un coût réduit, les daguerréotypes vont très vite remplacer les portraits peints. Ce sont des documents uniques, non reproductibles

Les Archives du Calvados conservent actuellement une dizaine de daguerréotypes, ce sont les plus anciennes photographies des Archives. 

Daguerréotype attribué à Adolphe Humbert de Molard représentant une normande en costume traditionnel vers 1845. AD14, 2Fi/883
Daguerréotype de madame de Petiville, vers 1856, par Auguste Autin. AD14, 2Fi/589.

Ces daguerréotypes sont signés par des grands noms de la photographie normande, comme le célèbre pionnier Alphonse de Brébisson ou le baron Adolphe Humbert de Molard, mais aussi par des photographes professionnels qui ouvrent leurs premiers studios tel que Lambert Nessy

Portrait d'un homme assis et souriant (daguerréotype), par Alphonse de Brébisson (à l'hôtel de Blocqueville de Falaise, le domicile du photographe). AD14, 2Fi/921

Femme normande en coiffe traditionnelle du Bessin, par Lambert Nessy de Caen. Vers 1850. AD14, 2Fi/279
Lambert André Nessy (1801-1868), opticien et photographe, ouvre le premier studio photo du Calvados en avril 1842 à Caen, passage des Petits-Murs. Il serait le deuxième studio photographique le plus ancien de Normandie puisque deux mois auparavant, un premier studio est créé à Rouen par Andrieux.
Couple, par le photographe et coiffeur César Dubosq de Caen. Vers 1857. AD14, 2Fi/880
Verso du daguerréotype 2Fi/880

Les calotypes : négatifs sur papier (1840)

Le calotype est un négatif sur support papier. Ce procédé photographique a été inventé par l’Anglais William Henry Fox Talbot en 1840. Pour la première fois, il met au point une matrice négative qui permet de créer des tirages positifs à l'infini, comme dans le monde des gravures. C'est la naissance du célèbre duo négatif/positif dans le monde de la photographie. 

Vue de Trouville (calotype), vers 1851-1859, par Ferdinand Tillard. AD14, 3Fi/6/1.
Restitution numérique positive du négatif sur papier coté 3Fi/6/1.

Entre un négatif et son positif, les valeurs de noir et de blanc sont inversées, ainsi que la gauche et la droite et même le haut et le bas de l'image.

Calotype d'Alphonse de Brébisson représentant deux hommes, avec des chapeaux haut-de-forme, au bas d'un escalier montant à l'église Saint-Laurent de Falaise, vers 1850. AD14, 3Fi/8/1
Restitution numérique positive du calotype de Brébisson.

Les papiers salés

A l'époque, pour obtenir des images positives des calotypes, les photographes font des tirages sur des papiers dits "salés".

Château de Falaise, par le photographe Hippolyte Bayard, vers 1851-1853. Tirage sur papier salé. AD14, 2Fi/418/7.
Château de Falaise, par le photographe Théodule Devéria, 1859. Tirage sur papier salé. AD14, 2Fi/323/1.

Les négatifs sur plaque de verre (1847)

Pour obtenir des photos plus nettes, les photographes décident d'utiliser le support verre pour réaliser leurs négatifs. Dans un premier temps, ils utilisent un liant composé d’albumine (blanc d’œuf). Mais, à partir de 1851, c’est un nouveau liant plus photo-sensible qui est utilisé : le collodion (une substance notamment utilisée en médecine à l'époque pour fermer les plaies). 

Le support verre est très fréquent dans les collections photographiques, il a été utilisé jusque dans les années 1950, soit pendant près d'un siècle.

"Concours agricole devant le lycée le 20 mars 1868". Cliché de Ludovic Laumonier pris du Palais de justice à Caen. AD14, 48Fi/1 (n°10)

Les Archives du Calvados conservent un fonds exceptionnel de négatifs au collodion sur plaque de verre. Ces clichés sont l'oeuvre du photographe amateur Ludovic Laumonier (lien vers l'inventaire). 

Les papiers albuminés (1850)

Comme pour les négatifs, les photographes ont utilisé de l'albumine pour réaliser leurs tirages postifs à partir de 1850. On parle alors de papiers albuminés. Ce type de papier photographique est très courant jusqu'à la fin du 19e siècle.

Femmes en tenue de baigneuses, vers 1865, par Alfred Coulon. AD14, 2Fi/918 (photo n°35 de l'album).
La Place Royale et l'ancien Hôtel de ville de Caen, vers 1880, par les frères Neurdein. AD14, 2Fi/907.

L’équipement des photographes

Produits, lampe, matériels du photographe amateur Théodore Levaltier. AD14, 103Fi/35.

Le photographe a besoin d'un appareil photographique certes, mais aussi de produits chimiques et de matériels, comme le châssis-presse. Mis au point par le Calvadosien Alphonse de Brébisson, le châssis-presse est utilisé par la plupart des photographes à partir de 1848. Il est destiné au tirage par contact. Pour cela, le négatif est directement déposé sur le papier à tirage, émulsion contre émulsion. Le tout est ensuite exposé à la lumière du jour, c’est l’insolation. Négatifs et positifs ont la même taille jusqu'à l'apparition des procédés d'agrandissement photographique.

René Thurin dans son studio photographique. AD14, 47Fi/6 (n°228-2).
Un appareil photographique avec un pied de grande taille. Cliché : René Thurin. AD14, 47Fi/6 (n°239).

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