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Franchir l'Orne

Le fleuve était une frontière naturelle entre les communes du département, dont il reste encore aujourd’hui la trace dans le découpage cantonal. Franchir le fleuve est longtemps resté périlleux. Jusqu'à la fin du 18e siècle, les riverains avaient recours aux bacs et aux gués qui jalonnaient l'Orne pour en relier les deux rives.

Gués, bacs et ponts vicinaux sur l'Orne au niveau de Thury-Harcourt, sans date, AD14, S/1237
Gués, bacs et ponts vicinaux sur l'Orne au niveau de Thury-Harcourt, s.d, AD14, S/1237

Bacs et gués 

Les gués sont des passages peu profonds permettant la traversée à pied. Ces hauts-fonds naturels témoignent du caractère non navigable du fleuve par endroits. Ils devenaient régulièrement impraticables et dangereux durant les saisons de fortes précipitations ainsi que pendant les crues. Les gués étaient le plus souvent situés en aval des moulins contrairement aux bacs installés en amont, dans le prolongement des routes.

Plan du bac à Bénouville, mai 1818, AD14, 3S/13
Plan du bac à Bénouville, mai 1818, AD14, 3S/13

Les bacs, au contraire, nécessitaient un minimum de fond pour effectuer la traversée. Il s'agissait de simple barques pour les piétons, ou de coques en bois à fond plat et bords peu élevés pour les voitures à cheval, animaux et marchandises. La plupart sont payants et ce service est délégué à un gestionnaire privé.

Dessin du bac de Bénouville pour sa réparation, 1818, 3S/13

Dessin du bac de Bénouville pour sa réparation, 1818, 3S/13

Adjudication du bac de Clopée à Mondeville, 1891, AD14, 3S/50
Adjudication du bac de Clopée à Mondeville, 1891, AD14, 3S/50

Certaines communes étaient mieux desservies que d'autres. On comptait ainsi sur la commune de Clécy sept gués (le Ham, la Bataille, la Lande, le Vey, Cantepie, la Chaise, la Landelle) et quatres bacs.

Entre Caen et la mer, on pouvait emprunter le bac de « Sans Souci », à hauteur de la Prairie, puis successivement ceux de Clopée à Mondeville, d’Hérouville, de Ranville et de Bénouville. 

L' avènement des ponts 

A partir de la fin du 18e siècle, la construction des ponts devient une entreprise prioritaire. Ils sont d’abord en bois, puis en pierre.

Avant la Révolution, le pont de Vaucelles est le seul pont à relier les deux rives de l'Orne entre Caen et la mer. On le trouve également sous les noms de "pont frileux", "pont Saint-Michel" ou encore "pont de la porte Millet". Initialement construit à la place d'un gué, il est remplacé par un pont plus large dans la première moitié du 19e siècle.

Plan du projet d'un pont en bois à Saint-Rémy, 1777, AD14, C/3990
Plan du projet d'un pont en bois à Saint-Rémy, 1777, AD14, C/3990

En 1777, le pont de Saint-Rémy est construit en bois puis en pierre en 1783. 

Par la suite, le bac du Coudray sur l'Orne qui permettait de relier Amayé et Clinchamps est remplacé par un pont en 1847. 

Plan des travaux du pont de Saint-Rémy, coupe et élévation d'un pont en pierre de 3 arches, 1783, AD14, C/3991

Plan des travaux du pont de Saint-Rémy, coupe et élévation d'un pont en pierre de 3 arches, 1783, AD14, C/3991

L’extension des lignes de chemin de fer justifie la réalisation d’ouvrages d’art, comme le viaduc de la Lande ou de la Souleuvre à la fin du 19e siècle. 

Le viaduc de la Lande dénommé également viaduc de Clécy est construit en 1866, il compte neuf arches d'une hauteur de 30 mètres pour une longueur de 108 mètres.  

Photographie du pont de Clécy vers 1952, AD14, 112Fi/14

Photographie du pont de Clécy vers 1952, AD14, 112Fi/14

Plan d'achèvement des travaux entre le bassin de Caen et l'écluse de Ouistreham, 1855, AD14, S/13416
Plan d'achèvement des travaux entre le bassin de Caen et l'écluse de Ouistreham, 1855, AD14, S/13416

 Le creusement du canal et du nouveau lit de l’Orne pose, à partir de 1845, le problème d’un double franchissement. Des ponts en fer sont construits à Colombelles, Ranville (construit par les ateliers de Gustave Eiffel) et Bénouville. 

Dans un premier temps, tous ces ouvrages sont mobiles pour permettre le passage des bateaux tant sur le canal que sur l’Orne mais la disparition du trafic sur l’Orne dès 1914 permet d’établir par la suite des ponts fixes.

En 1975, après 4 ans de travaux, le pont tournant de Calix sera remplacé par un viaduc, il enjambe l'Orne et le canal sur près d'un kilomètre de longueur et 38 mètres de hauteur.

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