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Répression et persécution

Chronologie et chiffres de la répression

Journal de Lucien Colin, déporté et mort dans le camp d'Auschwitz

Jules Becquemont est le premier Calvadosien fusillé par les Allemands en février 1941 pour avoir coupé des câbles téléphoniques.

Le 15 décembre 1941, 13 otages sont fusillés, dont un Calvadosien, Michel Farré. La plupart sont visés en raison de leur appartenance au parti communiste.

719 habitants du Calvados ont été déportés sur toute la période, et seulement 214 en sont revenus. Le département du Calvados a publié un Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, en 2004 ; et en 1995 un cahier de mémoire qui recense des témoignages inédits laissés par les survivants ou leurs familles.

Parmi ces témoignages, on citera celui de Lucien Colin, arrêté avec son frère Marcel le 7 mai 1942, et décédé à Auschwitz à l'âge de 19 ans. Son journal, tenu du jour de son arrestation jusqu'à son départ vers Auschwitz le 4 juillet, avait pu miraculeusement être transmis à sa famille.

La repression des Juifs

619W/1 - Affiche placardée sur les entreprises juives

Vers 1939-1940, environ 500 Juifs vivent dans le Calvados, en majorité dans les villes : Caen, Deauville-Trouville, Vire, Cabourg, Dives-sur-Mer. 131 personnes sont arrêtées, et une centaine sont déportées. 93 déportés sont recensées par le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, dont 88 n'ont pas survécu.

Le premier statut des Juifs est promulgué par Vichy le 18 octobre 1940. Il définit qui est considéré comme juif, et les écarte de nombreuses fonctions : Marie-Jeanne Durry, professeur de littérature française, est ainsi exclue de l'Université de Caen. A partir du 26 mai 1942, les Juifs de zone occupée doivent porter une étoile jaune, comme le signale ce rapport au préfet (9W/38/2/1).

Pour sauver les personnes juives, des Calvadosiens se sont mis en danger et ont été reconnu Justes parmi les Nations.

La répression suite aux attentats d'Airan

La répression s'intensifie à partir de 1942. Les attentats d'Airan, provoquent en mai 1942 la plus importante vague d'arrestation dans le département. Une soixantaine de détenus sont passés par les armes, 120 otages sont arrêtés, 84 sont déportés le 6 juillet 1942 dans le "convoi des 45 000" vers Auschwitz-Birkenau. 8 seulement en reviendront. Le préfet Henri Graux est limogé à la demandes des Allemands pour son peu d'empressement à désigner des otages après les attentats d'Airan.

Le recensements des Juifs a permis d'établir des listes, qui aident à livrer les otages nécessaires. Outre de nombreux communistes, 35 Juifs font partie du convoi vers Auschwitz, dont le père de Claude Doktor.

C'est la rafle la plus importante pour le Calvados. De nouvelles vagues d'arrestations visant les Juifs auront lieu après les accords Bousquet-Oberg, mais sans atteindre la même intensité qu'à Paris : arrestations individuelles, arrestation de 21 personnes le 23 octobre 1943 à Caen, Neuville et Ouistreham.

La répression de la Résistance

La Résistance est très difficile dans le Calvados compte-tenu de l'importance de la présence Allemande. La gestapo de Caen, épaulée par des auxiliaires zélés, la "bande à Hervé", multiplie les arrestations à partir de fin 1943 et surtout du printemps 1944. Le 6 juin, la maison d'arrêt de Caen est pleine à craquer de résistants. Ils seront victimes d'un atroce massacre perpetré par les nazis pour éviter qu'ils ne soient libérés par les Alliés.

Fonds à consulter aux Archives du Calvados

619W/1 - Ordonnance du 14 octobre 1940

 Un fonds spécifique, coté 619W, conserve les documents relatifs aux "Affaires juives". Cinq aspects sont abordés : le recensement et statut des Juifs, la politique de discrimination et de persécution, l'exclusion de la vie économique (aryanisation économique, l’internement et la déportation, la libération et le retour à la fin de la guerre.

619W/1 - Aryanisation des commerces

Ce fonds n’est plus soumis à des restrictions de communicabilité. On y trouve beaucoup de listes ou de dossiers nominatifs : consulter l'instrument de recherche. Entièrement numérisé, il ne peut être consulté que sur place aux Archives en conformité avec le cadre réglementaire de diffusion des documents sur internet.

Voir une liste de documents liés à l'histoire de la Shoah conservés aux Archives du Calvados ici 

Sources complémentaires

Archives de la Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains de Caen (Service historique de la Défense). La DAVCC conserve, entre autres, des archives relatives à la déportation (dossiers individuels de déportés et archives des camps de concentration et d'extermination).

Centre de documentation juive contemporaine (Mémorial de la Shoah) : C'est un des principaux centres de documentation sur le génocide et le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. On trouve dans les fonds d'archives des fichiers nominatifs, des fichiers par thèmes (ghettos, camps, persécutions etc.), des fichiers de documents iconographiques, etc.

Fondation pour la Mémoire de la Déportation constitue une base de données sur les déportés.

Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France : la base en ligne du travail de recensement réalisé par l’association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France

Les Archives d'Arolsen. Ce service conserve des documents relatifs aux victimes civiles du régime nazi (incarcération, travail forcé, personnes déplacées).

Fonds des Archives Nationales, plusieurs fonds traitent de ces questions, notamment :

  • la sous-série F/7 relative à la police générale (Sûreté nationale ; cabinet du Secrétariat général à la Police ;  Direction générale de la police nationale ; Direction des libertés publiques et des affaires juridiques).
  • la sous-série F/9 relative aux affaires militaires. Une partie concerne les arrestations et déportation des juifs.
  • la sous-série AJ/38 (Commissariat général aux questions juives et Service de restitution des biens spoliés)

Pour aller plus loin

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