Accueil > Femmes et Hommes du Calvados > Histoire des Femmes du Calvados et d'ailleurs > Les femmes dans les conflits > Résistantes du Calvados

L'historien Jean Quellien estime que, sur les 400 000 habitants que compte le Calvados en 1939, environ 2500 ont à un moment ou à un autre été engagés dans une organisation de résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Parmi ces résistants, 12% sont des femmes; peut-être davantage car nombre d'entre elles ne firent pas toutes les démarches pour être reconnues en tant que telles à la Libération.

Ces femmes sont érigées en exemple par les autorités telle Léa Vion qualifiée d'"Exemple de la femme française alimée du plus pur patriotisme" dans le document officialisant sa Citation de Léa Vion à l’ordre de la Division en date du 29 mai 1945 (AD14, 1101W/225).

Il convient surtout de souligner les risques qu'elles encoururent. Parmi les résistantes dont les portraits sont accessibles ci-dessous, Gaëtane Bouffay, Gisèle Guillemot, Hélène Prunier, Marie Cauchy et Odette Duchez furent déportées. Le travail de mémoire apparaît dès lors plus que jamais nécessaire. 

• Lire l'ouvrage de Jean-Paul Lefebvre-Filleau, Femmes de la Résistance : 1940-1945, éd. Du Rocher, 2020, 676 p. (AD14, BH/8/18876)
• Dans un documentaire distingué par l'Oscar du meilleur court-métrage 2021, Colette Marin-Catherine, née le 25 avril 1929 à Bretteville-l'Orgueilleuse, confronte son passé en se rendant au camp de concentration allemand Mittelbau-Dora où son frère Jean-Pierre Catherine, né à Norrey-en-Bessin, résistant arrêté à Caen en juin 1943, mourut en déportation. Jeune fille, elle réalisa des actes de résistance. On lui demanda notamment de relever des plaques d'immatriculation. En 1944, avec sa mère, elles soignèrent les blessés à l'hôpital militaire Robert-Lion de Bayeux.