Ce portail est conçu pour être utilisé sur les navigateurs Chrome, Firefox, Safari et Edge. Pour une expérience optimale, nous vous invitons à utiliser l'un de ces navigateurs.

Accueil > Le Département et son administration

Le Département et son administration

Le département du Calvados avant la décentralisation

Carte ancienne du département du Calvados, CPL/1182.

La création des départements

Une des premières réformes de l'Assemblée nationale constituante est la création des départements, dont l'objectif est de simplifier l'enchevêtrement administratif déjà décrié...Un des acteurs de la réforme, le député de Rouen, Jacques-Guillaume Thouret, est originaire de Pont-l'Evêque. Le 4 mars 1790, 83 départements sont officiellement institués. Très novateur, le département du Calvados est créé à cheval sur trois anciennes intendances : celle de Caen (jusqu'à la Vire), celle de Rouen (pour le nord du pays d'Auge) et celle d'Alençon au sud-est.

L'origine du toponyme "Calvados"

Le nouveau département ne correspondant pas à un territoire de l'Ancien Régime, son nom doit être inventé de toutes pièces. Pour éviter le toponyme de "Basse-Orne", le député  de Bayeux Delaunay propose de s'inspirer du nom de rochers au large d'Asnelles, dont l'origine exacte reste peu avérée.

François de Beaurepaire rejette l'hypothèse habituelle que ces rochers tirent leur nom de celui d'un bateau de l'Invincible Armada, le Salvador,  car il ne trouve pas trace du naufrage de ce navire sur les côtes françaises. Il retient plutôt l'interprétation "caval dos", ou "dos de cheval", comme conforme à l'emploi fréquent de noms d'animaux pour la désignation des rochers marins. René Lepelley suggérait lui l'interprétation "dos chauve", par référence à l'aspect de la falaise de Saint-Côme-de-Fresné, sur le rivage.

Le préfet Hendlé et son Cabinet vers 1910. Nouvacq/1473

Préfets du Calvados

Depuis Napoléon, le préfet et son cabinet sont dotés de pouvoirs étendus. Le premier préfet en l'an VIII est Collet-Descotils. Mais c'est le préfet Caffarelli qui marque les débuts de l'institution voulue par l'empereur comme un pivot essentiel de l'administration du pays.

Un album de gravures et photographies des préfets du Calvados de 1800 à 1966 est conservé sous la cote Nouvacq/1473.

Conseillers généraux et députés

Les départements ne sont alors que des circonscriptions administratives et électorales sans personnalité juridique. A partir de 1800, ils sont administrés par des conseillers généraux nommés et relevant du préfet, puis élus au suffrage censitaire à partir de 1833, et au suffrage universel masculin à partir de 1848. Le représentant politique sur le territoire est avant tout le député.

François Guizot, député de Lisieux et président du Conseil général de 1841 à 1848, est le véritable chef du gouvernement de Louis-Philippe durant cette période. 

Portrait d'Henry Chéron vers 1913, 2FI/366

Sour la 3e République, l'homme marquant du département est Henry Chéron. Maire de Lisieux, ministre du Travail, des Finances et de la Justice, il préside le Conseil général du Calvados de 1911 à 1936. Républicain de la gauche modérée, il s'intéresse au domaine social : extension de l'hôpital de Lisieux, création de la maternité de Bénouville, du préventorium de Graye-sur-Mer et du sanatorium de Saint-Sever.

La suppression des conseils généraux par le régime de Vichy

En 1940, le président du Conseil Général est Jean Boivin-Champeaux, sénateur et maire de Pierrefitte-en-Auge. Il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940 mais ne se montre pas particulièrement zélé.

Contrairement à son discours décentralisateur, le régime de Vichy supprime les conseils généraux en octobre 1940. Il délègue leurs compétences aux préfets, plus faciles à contrôler : dans le Calvados, il s'agit du préfet Henry Graux (limogé par les Allemands en mai 1942)  puis Michel Cacaud. Les conseils généraux sont recréés en août 1942 sous le nom de conseils départementaux, mais avec des membres nommés par le ministère de l'Intérieur. Boivin-Champeaux refuse de le présider, et le conseil ne se montre d'ailleurs pas très docile envers le régime.

La loi du 19 avril 1941 crée un grande région Normandie, qui déplaît aux Calvadosiens. Une délégation se rend à Vichy pour plaider la cause de la Basse-Normandie en s'appuyant sur un dossier historique de l'archiviste départemental René-Norbert Sauvage.

Le département après la décentralisation

Michel d'Ornano et le préfet Feuilloley, 144J/246.

Le 24 mars 1982, une séance solennelle du Conseil général du Calvados entérine la décentralisation : le préfet Feuilloley transmet ses pouvoirs exécutifs dans le département à Michel d'Ornano.

Entré en politique comme maire de Deauville en 1962, Michel d'Ornano est l'homme fort du département. Premier président du Conseil régional de Basse-Normandie (1983-1986), il a été aussi l'un des ministres les plus importants de Valery Giscard d'Estaing. 

Extrait du témoignage de Madame Lehon, assistante de direction, sur ses premières années au département en 1983

Anne d'Ornano entourée de Philippe de Bourgoing et Henri Guyon. 144J/252

A la mort brutale de son mari en 1991, Anne d'Ornano, déjà maire de Deauville depuis 1977, reprend les rênes de l'exécutif départemental. Sa personnalité simple, son action délibéremment au-dessus des partis, fédèrent autour d'elle un large consensus. Elle laisse la tête du département à Jean-Léonce Dupont en 2011, tout en restant 1ere vice-présidente et conseillère générale jusqu'en 2015.

Le découpage administratif du Calvados

Les anciens arrondissements du Calvados. AD14, 1FI/195

Le Département est d'abord découpé en six districts, qui deviennent en 1800 six arrondissements, corrrespondant à six sous-préfectures : Bayeux, Caen, Falaise, Lisieux, Pont-l'Evêque et Vire. En 1926, les arrondissements de Pont-l'Evêque (fusionné avec Lisieux) et Falaise (fusionné avec Caen) sont supprimés.

Chaque arrondissement est divisé en cantons, sièges d'une justice de paix (puis tribunal d'instance) et circonscriptions électorales du conseil général (puis conseil départemental). A la suite de la réforme de 2013, le département passe de 49 à 25 cantons.

Personnalités du Calvados

Les archives relatives à l'histoire du département

Avant la décentralisation, on consultera en priorité les archives de la série M et de la série N et Z.

Les Archives d'Anne et Michel d'Ornano ont été données par Mme d'Ornano aux Archives départementales en 2017 (consulter l'inventaire). Des enregistrements oraux des conseillers généraux de l'assemblée de 1982 ont également été réalisés en série 7AV. L'ensemble des rapports et délibération du Conseil général et du conseil départemental depuis 1833 peut être consulté. Enfin, le versement du Cabinet 3189W comprend l'annuaire des conseillers généraux de 1925 à 1998 (3189W/1-3189/2).

Pour aller plus loin

Ce site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de consentements (Article 82 de la loi Informatique et Libertés).

Vous pouvez consulter les conditions générales d’utilisation sur le lien ci-dessous.

En savoir plus