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Caen se caractérise par une grande mobilité de l'affectation des bâtiments publics, bien entendu après les réaffectations révolutionnaires, mais aussi suite aux destructions de juin 1944 :

- L'Université, entièrement détruite en 1944, est reconstruite ex nihilo dans un nouveau campus.

- le bâtiment de l'Abbaye-aux-Hommes est réaffecté au lycée après la Révolution, puis abrite après 1944 l'Hôtel de Ville. L'ancien bâtiment de l'Hôtel de Ville, détruit en 1944, avait lui-même été installé dans l'ancien séminaire des Eudistes à la Révolution.

- Le château de Caen, place forte médiévale, devient une caserne, puis accueille après 1944 un ensemble muséal.

- Le bâtiment de l'Abbaye-aux-Dames accueille l'Hôtel-Dieu après la Révolution, puis le Conseil régional. L'Hôpital du Bon-Sauveur est réaffecté en partie à la DRAC Normandie. Les Archives départementales sont déménagées pour construire une extension de la Préfecture, aujourd'hui Hôtel du Département.

Comme partout en France, un grand nombre de casernes sont détruites ou réaffectées au 20e siècle à Caen. Outre le château de Caen, réaménagé pour accueillir un pôle culturel et muséal, ou le caserne Hamelin, détruite en 1944, on peut citer : 

- le quartier Lorge (quartier étant le terme utilisé pour la cavalerie), aménagé au 19e siècle dans l'ancien couvent de la Visitation

- la caserne Koenig

- la caserne Claude Decaen ou caserne du 43 régiment d'infanterie, détruite dans les années 1980, qui fut utilisé par les forces d'Occupation et le théâtre de plusieurs exécutions d'otages, dont la fusillade du 15 décembre 1941.

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